Hongrie: Une Constitution très autoritaire
La Constitution fait référence à Dieu, mais pas l’unanimité
Budapest, 2 janvier 2012 (Apic) La nouvelle Constitution hongroise est entrée en vigueur le 1er janvier 2012. Le Premier ministre conservateur Viktor Orban a insisté sur les accents nationalistes, isolant ainsi son pays au sein de l’Europe.
La nouvelle Constitution hongroise voulue par Viktor Orban est entrée en vigueur le 1er janvier 2012. Les accents très nationalistes du texte, où l’appellation «République de Hongrie» disparaît au profit de la seule «Hongrie» et qui fait référence explicite à Dieu ne surprennent personne. Cela fait 18 mois que le Premier ministre a entrepris de «remodeler le pays à son image» et de lui faire prendre une direction de plus en plus autoritaire, rapporte l’agence de presse Reuters.
Le premier ministre a déjà instauré des réformes très controversées de la Banque centrale, de la justice et de la loi électorale. Dénoncé par l’opposition de gauche et écologique et par de nombreux mouvements de la société civile comme «un autocrate», faisant fi des critiques de l’UE quant à la compatibilité de ces lois avec le droit communautaire et des inquiétudes de Washington sur «la démocratie» dans son pays, Viktor Orban fait front.
Instaurant dans son pays un régime népotiste, Viktor Orban soulève des réactions des pays membre de l’UE. La France a souligné le 2 janvier, la nécessité pour la Hongrie de respecter le droit européen protégeant les libertés, apportant ainsi on soutien à la Commission européenne qui s’est dite «préoccupée» par des dispositions de la nouvelle Constitution hongroise et leur compatibilité (ou non) avec les textes européens. Viktor Orban avait déjà clairement établi que l’UE ne lui «dicterait» jamais rien. (apic/reuters/js)