Un enfant migrant sur le toit de "La Bête", nom donné au train qui traverse le Mexique de la frontière du Guatemala à celle des Etats-Unis (Photo: JC Gerez)
International

La détention des familles immigrées est une «tache» dans l’héritage d'Obama

Washington, 10 avril 2015 (Apic) La détention des familles immigrées fuyant les violences en Amérique centrale constitue «une tache» dans l’héritage du président Obama et dans l’image des Etats-Unis, selon des responsables religieux.

Un groupe de responsables d’Eglises a récemment visité le centre de détention pour les familles à Dilley, au Texas, indique l’agence catholique Fides. Kevin Appleby, directeur des politiques migratoires de la Conférence des Evêques catholiques des Etats-Unis (USCBB), a affirmé le 9 avril que la pratique de la détention «a le potentiel suffisant pour détériorer l’héritage du président en ce qui concerne la question de l’immigration. On donne d’une main ce que l’on reprend de l’autre».

Quelle assistance aux immigrés?

Durant la conférence de presse tenue le 9 avril par le Lutheran Immigration and Refugee Service (LIRS), le groupe ayant visité le centre a soulevé le problème des organismes d’assistance aux immigrés. Ces organisations sont accusées de ne pas fournir une assistance sanitaire complète, selon la loi américaine, laquelle prévoit également l’avortement et l’usage de contraceptifs pour les adolescents. Parmi les immigrés, se trouvent en effet des jeunes femmes enceintes suite à des violences subies de la part de militaires ou de délinquants qui ont profité de leur condition.

L’un des groupes qui insiste sur ce point est l’Union américaine pour la liberté civile (ACLU) qui travaillait initialement avec la Caritas et d’autres organismes de confession chrétienne au profit des migrants et les accuse désormais de ne pas apporter une assistance médicale complète aux jeunes immigrées enceintes. L’USCCB a réaffirmé qu’une approche de ce genre va à l’encontre de ses principes et des droits de ces personnes vulnérables. (apic/fides/ce/bb)

Un enfant migrant sur le toit de «La Bête», nom donné au train qui traverse le Mexique de la frontière du Guatemala à celle des Etats-Unis
10 avril 2015 | 13:35
par Bernard Bovigny
Temps de lecture: env. 1 min.
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