La deuxième session du Synode aura lieu du 2 au 27 octobre 2024
Le pape François a fixé les dates de la deuxième session de l’Assemblée du Synode sur l’avenir de l’Église, qui aura lieu du 2 au 27 octobre 2024. Pour préparer l’événement, le pontife a publié un chirographe enjoignant la Curie romaine à consolider sa collaboration avec le secrétariat du Synode. Il a en outre renforcé ce dernier avec la nomination de cinq nouveaux consulteurs.
Un an après la première assemblée, les travaux du Synode, dont l’intitulé exact est ›Pour une Église synodale: communion, participation et mission’, reprendront en octobre, avec en préambule un temps de retraite spirituelle de deux jours réservé aux participants, du 30 septembre au 1er octobre. Ces derniers sont attendus à Rome dès le 29 septembre.
Plus de collaboration entre la Curie et le Synode
De manière concomitante à cette annonce, le pape François a publié un chirographe portant «sur la collaboration entre les dicastères de la Curie romaine et le secrétariat général du Synode». Ce texte législatif fait référence à la Constitution apostolique Praedicate Evangelium (2022) réformant la Curie qui insistait sur l’importance pour les «ministères» de la Curie de travailler ensemble, et non seulement dans leurs domaines propres de compétence.
Outre cette «interdicasterialité», la Constitution apostolique encourageait aussi les dicastères à la collaboration avec le Synode des évêques, corps consultatif établi par le pape Paul VI en 1965 qui ne fait pas partie intégrante de la Curie. Présidée par l’évêque de Rome, cette entité est dirigée par un secrétariat général piloté par le cardinal Mario Grech.
Des groupes d’étude pour approfondir certains thèmes
Cependant, la constitution affirmait que le pape devait définir des «modalités» de collaboration. C’est désormais chose faite. Les dicastères sont invités à constituer des «groupes d’étude», sommés d’approfondir certains «thèmes qui ont émergé» lors de la première assemblée en octobre dernier. Le secrétariat du Synode est en charge de la coordination de ces groupes, qui doivent être mis en place en accord avec les dicastères.
Les thèmes sur lesquels travaillerons ces groupes ne sont pas précisés dans le chirographe, mais un article de Vatican News évoque «la mise à jour de certaines normes canoniques, la formation des ministres ordonnés, les relations entre les évêques et les ordres religieux, et la recherche théologique et pastorale sur le diaconat».
Il s’agit d’un nouveau signe de l’importance que le pape François accorde au Synode des évêques. Il le voit comme un instrument censé non seulement organiser occasionnellement des assemblées synodales, sa mission originelle, mais aussi accompagner la «conversion synodale» de l’Église catholique et de l’ensemble de ses structures, comme il l’a établi dans la constitution apostolique Episcopalis communio promulguée en 2018. Un autre exemple concret de cette évolution est le fait que l’étape dans les bureaux du secrétariat du Synode est devenue depuis peu obligatoire pour tous les évêques de passage à Rome lors de leur visite ad limina.
Cinq nouveaux consulteurs
Afin de venir en aide aux membres du secrétariat général qui sont particulièrement mobilisés ces derniers mois, le pontife a nommé cinq nouveaux consulteurs, tous engagés dans des universités. Parmi eux on compte trois femmes, dont deux laïques.
Ces nouveaux consulteurs sont le théologien et prêtre canadien Gilles Routhier de l’Université de Laval, la théologienne et religieuse Birgit Weiler de l’Université catholique pontificale du Pérou, la sociologue des religions Tricia Bruce de l’Université Notre-Dame (États-Unis) et la théologienne Clara Lucchetti Bingemer de l’Université catholique pontificale de Rio de Janeiro (Brésil). Est aussi nommé consulteur le vicaire épiscopal du diocèse de Liège en Belgique, le Père Alphonse Borras, professeur émérite de droit canonique à l’Université catholique de Louvain.