Rome: L'IOR est prêt à s’adapter à tout nouveau modèle voulu par le pape
La disparition de la ‘banque du Vatican’ évoquée par les médias
Rome, 2 octobre 2013 (Apic) Ernst von Freyberg, directeur de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), a indiqué le 1er octobre 2013 être prêt à s’adapter rapidement à «tout nouveau modèle» voulu par le pape. La question du sort réservé par le pontife à la ‘banque du Vatican’ alimente depuis des mois la presse internationale. La disparition pure et simple de l’institution financière a même été évoquée. Une commission cardinalice travaille depuis juin 2013 sur demande du pape afin de le renseigner sur l’IOR.
Dans une interview à L’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, Ernst von Freyberg distille quelques expressions qui portent à croire que la ‘banque du Vatican’ pourrait changer de statut. «Si l’IOR maintient sa forme actuelle, le rapport annuel sera publié chaque année», a-t-il par exemple confié, alors que l’institution avait publié le jour même le premier bilan annuel de son histoire. «Nous sommes ici pour gérer correctement l’Institut dans sa forme actuelle», affirme le financier allemand. Selon lui, le pape aura «plusieurs options lorsqu’il décidera du rôle à confier» à l’IOR.
Vers une meilleure harmonisation de l’IOR avec l’Eglise
Les deux prochaines grandes questions que la ‘banque du Vatican’ devra traiter sont le service aux clients et la façon dont elle opère, indique son directeur. «Quand le pape aura décidé de notre orientation à venir, la position clé sera celle du directeur général», précise-t-il.
Le 26 juin dernier, le pape François a créé une commission de cinq cardinaux devant lui permettre de mieux connaître la position juridique et les activités de la ‘banque du Vatican’, en vue d’une «meilleure harmonisation» de cette institution avec la mission de l’Eglise. Ce travail s’inscrit dans le cadre de la réforme des institutions du Saint-Siège voulue par le pontife.
Une institution menacée?
Deux mois plus tôt, des propos du pape au sujet de l’IOR ont suscité un certain émoi dans les milieux concernés. Lors de la messe du 24 avril dernier, devant des employés de l’institution controversée, le pape François avait souligné que les organisations dont l’Eglise se munit n’étaient «nécessaires que jusqu’à un certain point». Il n’en fallait pas plus pour que les journaux évoquent une volonté du pontife de fermer purement et simplement l’IOR. Quelques semaines plus tard, lors d’une autre messe célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le pape avait à nouveau attiré l’attention des médias en déclarant dans son homélie que «saint Pierre n’avait pas de compte en banque». (apic/imedia/cp/rz)