Mexique: Le pape a entamé un périple de 6 jours en Amérique latine
La liberté religieuse en ligne de mire
Silao, 24 mars 2012 (Apic) A son arrivée sur le sol mexicain, à l’aéroport «Guanajuato» de Silao, le 23 mars 2012 en milieu d’après-midi (heure locale), Benoît XVI a été accueilli par le président Felipe Calderon. Il a rappelé le «droit fondamental à la liberté religieuse». Le pape a ainsi entamé un déplacement de six jours en Amérique latine.
Après avoir passé les troupes en revue, Benoît XVI a prononcé un premier discours en espagnol sur le tarmac. Il a été accueilli par les cris enthousiastes et les chants de quelques centaines de personnes, dont de très nombreux jeunes.
Le pape a demandé aux fidèles du deuxième plus grand pays catholique du monde de «nourrir leur foi à travers les sacrements, l’écoute de la Parole de Dieu et une cohérence de vie». Il a souhaité qu’ils puissent «être un levain dans la société en contribuant à une cohabitation respectueuse et pacifique basée sur l’inégalable dignité de toute personne humaine», qui s’exprime dans le «droit fondamental à la liberté religieuse».
Le pape a également souligné l’action charitable de l’Eglise. «Nul, à cause de son origine ou de sa croyance, n’est exclu de cette mission de l’Eglise, qui n’entre pas en compétition avec d’autres initiatives privées ou publiques», a-t-il dit. Ces propos interviennent alors qu’une loi constitutionnelle visant à reconnaître la liberté religieuse est en discussion au Mexique. La référence à «la dignité de toute personne humaine» est sans doute une allusion à la dépénalisation de l’avortement dans les 12 premières semaines de grossesse, depuis 2007 dans le District fédéral de Mexico. De très nombreux Etats ont mis en place des lois anti-avortement en réponse à cette dépénalisation.
24 heures de repos
Benoît XVI a salué le Mexique comme un «pays fier de son hospitalité et désireux que personne ne se sente étranger sur sa terre». Mais il a aussi souhaité que les nombreux Mexicains exilés, notamment aux Etats-Unis et dans des conditions difficiles, puissent en profiter.
De son côté, le président Calderon a souligné la laïcité de son Etat et son «pluralisme religieux ou idéologique». Le président a aussi rappelé que le Mexique souffrait de la violence, soulignant tout le sens de cette visite alors que son pays traverse des «heures funestes».
A bientôt 85 ans et après un voyage de 13 h 30 entre Rome et Leon, Benoît XVI s’est ensuite rendu dans son lieu de résidence, une école de religieuses à Leon. Des milliers de Mexicains amassés le long de la route ont salué son passage en papamobile.
En raison du décalage horaire et de la fatigue, son planning ne prévoit aucun rendez-vous avant 24 heures. Le pape ira alors à Guanajuato, à une soixantaine de kilomètres de Leon, où il rencontrera officiellement le président Calderon. (apic/imedia/ami/nd)