La migration au cœur de la rencontre entre le pape et la présidente de Malte

La situation en Méditerranée et le «phénomène migratoire» ont été abordés lors des échanges, le 21 mars 2019, entre le pape François et Marie-Louise Coleiro Preca, présidente de la République de Malte, a indiqué un communiqué de presse du Saint-Siège.

«Je suis très heureuse de ce privilège», a d’emblée déclaré la responsable maltaise, vêtue de noir et coiffée d’une mantille, alors que le pontife l’accueillait sur le parvis de sa bibliothèque privée. Les deux chefs d’Etat se sont ensuite retirés pour un tête-à-tête d’une petite demi-heure, seulement accompagnés d’un official de la Secrétairerie d’Etat chargé de l’interprétariat.

Ensemble, le pape François et Marie-Louise Coleiro ont discuté de «sujets d’intérêt commun», avec une référence particulière à la construction européenne et à la situation en Méditerranée avec le phénomène migratoire. Petit archipel entre l’Afrique du Nord et la Sicile, Malte est en effet particulièrement concernée par les migrants tentant de rejoindre l’Europe par voie maritime.

Un olivier pour la paix

Par ailleurs, les deux dirigeants ont échangé sur les rapports constructifs existant entre le Saint-Siège et la République maltaise, notamment la collaboration entre Eglise et Etat pour le progrès humain, social, culturel et spirituel. La contribution séculaire apportée par le catholicisme au pays a particulièrement été relevée.

Accompagnée d’une délégation d’une vingtaine de personnes, Marie-Louise Coleiro a offert au pape une grande icône moderne représentant les saints Pierre et Paul. Elle a également remis des produits typiques de son île ainsi qu’un don pour les œuvres de charité du pontife.

Ce dernier a pour sa part offert une petite sculpture d’un olivier, symbole de la paix. «C’est un souhait pour que vous continuiez à être une femme de paix», a-t-il expliqué. L’évêque de Rome a également donné une copie de son message pour la Journée mondiale pour la paix et du document sur la ‘fraternité humaine’ signé à Abou Dabi, aux Emirats arabes unis. Comme à son habitude, il a enfin remis une copie de ses textes magistériels Laudato Si’ (2015) Evangelii gaudium (2013), Amoris laetitia (2016) et Gaudete et exsultate (2018).

Après sa rencontre avec le pape, Marie-Louise Coleiro s’est entretenue avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, accompagné de Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les relations avec les Etats. Ce dernier est maltais de naissance. (cath.ch/imedia/xln/rz)