La patriarcat des Chaldéens critique le plan Trump pour la Palestine

Le patriarcat de Babylone des Chaldéens a sévèrement critiqué, le 1er février 2020, le plan lancé à Washington par l’Administration américaine en tant que «dernière chance» de mettre un terme au conflit israélo-palestinien.

La question palestinienne appartient au «droit international» attendu qu’elle touche au droit des peuples et des nations à contrôler et administrer leurs propres terres. Dans son communiqué, rapporte l’agence vaticane Fides, le Patriarcat a réaffirmé le «droit au retour» des réfugiés palestiniens sur leurs terres d’origine, aujourd’hui gouvernées par Israël, déplorant l’unilatéralisme de la proposition américaine.

«Il n’y a pas de solution, indique le communiqué, qui ne passe par le retour au chemin de la diplomatie, au travers de négociations directes entre les deux parties, conduisant à l’institution de deux Etats voisins en mesure de coexister en paix, dans la sécurité et la stabilité, dans le cadre d’une reconnaissance réciproque de leurs souverainetés respectives et du contrôle de leurs propres ressources» sans se laisser déterminer par les interférences des axes d’alignement géopolitiques.

Des critiques de nombreuses Eglises

L’intervention du patriarcat chaldéen vient s’ajouter à d’autres voix ecclésiales s’étant exprimé de manière critiques ces jours derniers. Ainsi, le patriarche d’Antioche des Maronites, le cardinal Bechara Boutros Rai, avait qualifié le plan de «signal de haine» et d’oppression risquant de «mettre à feu et à sang» la Terre Sainte où est né Jésus-Christ.

De fermes critiques avaient également été formulées par les patriarches et chefs des Eglises présentes à Jérusalem, par la Fédération luthérienne mondiale, par l’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte, par le Conseil mondial des églises, par la Conférence des évêques d’Angleterre et du Pays de Galles et par le Conseil des Eglises du Proche-Orient.

Entre temps, après la présentation du plan de la part du président Trump, le président de l’Autorité nationale palestinienne, Abu Mazen, a annoncé la rupture de toutes les relations de la Palestine avec Israël et les Etats-Unis.

Au cours de ces dernières heures, l’Autorité nationale palestinienne (ANP) a également fait part de sa déception suite à l’attitude de certains pays arabes – dont le Koweït, le Qatar, les EAU et l’Arabie Saoudite – vis-à-vis du nouveau plan de paix américain. Le Ministre des Affaires civiles de l’ANP, Hussein al-Sheikh, a exprimé sa préoccupation face aux choix de certaines nations, craignant que ceux-ci ne puissent devenir «un poignard dans le côté du peuple palestinien». (cath.ch/fides/bh)

3 février 2020 | 15:06
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
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