La présidente lituanienne rencontre le pape François

Rome, 29.10.2015 (cath.ch-apic) La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite a été reçue en audience au Vatican, dans la matinée du 29 octobre 2015. Au cours de cette visite, il a notamment été question du processus d’intégration européenne, de la solidarité vis-à-vis des migrants, mais aussi du conflit ukrainien et de la situation en Syrie et en Terre Sainte. Dalia Grybauskaite s’est entretenue pendant une demi-heure avec le pape François.

La présidente lituanienne a aussi rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats. Au cours de ces différents échanges, a rapporté ensuite le Saint-Siège, les discussions ont porté sur le processus d’intégration européenne et la nécessité d’une plus grande solidarité entre les pays membres afin de mieux traiter des défis comme l’afflux de migrants. La Lituanie, membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004, a accepté, début octobre, d’accueillir 1105 migrants fuyant la Syrie, l’Irak ou l’Érythrée. Après trois semaines de négociations, les pays baltes avaient acce pté de répondre aux demandes européennes de contribuer à l’effort communautaire pour faire face à l’afflux de réfugiés.

Le Saint-Siège et la présidente lituanienne ont aussi évoqué le conflit ukrainien et l’instabilité au proche et Moyen-Orient, et en particulier la situation en Syrie et en Terre sainte. L’Ukraine revêt une importance déterminante pour la Lituanie, en raison de sa proximité géographique avec ce pays et la Russie.

Saint-Siège et occupation soviétique

Les échanges ont aussi permis de confirmer combien l’action de l’Eglise est appréciée au sein de la société lituanienne. Dans un communiqué de la présidence lituanienne publié deux jours plus tôt, Dalia Grybauskaite déclarait que l’aide spirituelle du Saint-Siège avait été particulièrement importante pendant les années les plus difficiles de l’oppression soviétique. Pendant l’occupation soviétique des pays baltes, de 1940 à 1941 puis de 1944 à 1991, l’Eglise eut un rôle actif dans la résistance antisoviétique assure ce communiqué présidentiel. Celle-ci informait le monde via Radio Vatican à Rome des violations des droits de l’homme en Lituanie et elle préparait des émissions en lituanien, rappelle encore le communiqué. Pendant toute la période d’occupation, l’ambassade de Lituanie était en activité auprès du Saint-Siège.

La présidente devait en outre inviter le pape François à se rendre dans ce pays à majorité catholique, alors que la Lituanie et le Vatican commémoreront l’an prochain les 25 ans du rétablissement de leurs relations diplomatiques.

Durant le traditionnel échange de cadeaux, la présidente lituanienne a offert au pape deux icônes, l’une représentant ›la Sainte Mère Miséricorde’ et l’autre ›Jésus Miséricordieux’, en vue du Jubilé de la Miséricorde qui s’ouvrira le 8 décembre. Le pape a en outre reçu un pot de miel décoré par des enfants lituaniens. Comme à son habitude, le chef de l’Eglise catholique a offert à la présidente un exemplaire de son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium et de son Encyclique Laudato Si’, ainsi qu’une médaille représentant l’Ange de la paix. Dalia Grybauskaitė avait rencontré une première fois le pape François en avril 2014, à l’occasion de la canonisation de Jean Paul II et Jean XXIII. (apic/imedia/mp)