La présidente veut passer à autre chose
Lausanne: L’association «Marche blanche» va bientôt disparaître
Lausanne, 5 août 2011 (Apic) L’association de lutte contre la pédophilie «Marche blanche» sera prochainement dissoute. Le 4 août, sur les ondes de la Radio Suisse romande (RSR), sa présidente Christine Bussat a déclaré qu’elle souhaitait se retirer, après 10 d’activité.
L’association «Marche Blanche», qui a réussi à influencer la lutte contre la pédophilie par ses initiatives, va mettre un terme à ses activités. Christine Bussat, sa présidente et sa cheville ouvrière, désire se retirer après 10 ans d’activité. Elle continuera toutefois d’accompagner les projets en cours.
«Ma mission personnelle est terminée», a déclaré Christine Bussat au micro de la RSR. Après avoir «porté l’association sur ses épaules pendant dix ans», elle a expliqué vouloir «passer à autre chose» et «en avoir marre des bagarres politiques».
Encore des projets à mener
La présidente a précisé que l’association ne disparaîtra pas tout de suite et que, personnellement, elle mènera «jusqu’au bout» les actions déjà lancées. Elle a notamment évoqué l’initiative acceptée par le peuple sur l’imprescriptibilité des actes sexuels sur les enfants, qui n’est pas encore tout à fait entrée dans le code pénal.
Déposée en avril dernier, l’initiative pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants devra être votée par le peuple. «Je suis encore là pour répondre sur ces sujets précis. Mais pas pour entamer de nouvelles batailles», a expliqué la présidente, tout en appelant d’autres à reprendre son flambeau.
Choqués par la réalité de la pédocriminalité
L’association «Marche blanche» a été créée, en juin 2001, par un groupe de parents choqués par la réalité de la pédocriminalité.
«A la base, l’idée était de mobiliser un maximum de monde dans les rues, pour inciter les autorités fédérales à faire de l’avenir de ses enfants sa priorité, comme il se doit selon l’article 11 de la Nouvelle Constitution», peut-on lire sur le site Internet de l’association.
Au vu du succès rencontré, les marches blanches se sont vite étendues à toute la Suisse et l’organisation, apolitique et non confessionnelle, s’est développée dans de nombreux cantons. (apic/ag/rsr/com/nd)




