Bernard Litzler, directeur de Cath-Info  (Photo: Bernard Hallet)
Suisse

La quête du Dimanche des médias, un soutien indispensable

Lausanne, 15 mai 2015 (Apic) Après plusieurs années d’analyse et de travaux parfois ardus, plusieurs institutions médiatiques de l’Eglise catholique en Suisse – médias écrits, audiovisuels et numériques – ont fusionné au 1er janvier 2015. Chacune des trois régions linguistiques du pays dispose désormais de son nouveau centre des médias. Des centres soutenus financièrement par le Dimanche des médias, le 17 mai.

Pour la partie francophone, le Centre catholique des médias Cath-Info réunit désormais à Lausanne l’agence de presse internationale catholique (APIC), le Centre catholique de radio et télévision (CCRT) et le site cath.ch, le portail catholique romand sur internet. A l’occasion du traditionnel «Dimanche des médias» de l’Eglise catholique en Suisse, dimanche 17 mai 2015, l’Apic a rencontré Bernard Litzler, directeur de la nouvelle organisation Cath-Info.

Apic: Cette année, la Commission pour la communication et les médias de la Conférence des évêques suisses (CES) attire l’attention sur la famille, «un foyer où l’on apprend à communiquer». En quoi le nouveau Centre catholique des médias peut-il apporter une contribution à cet objectif ?

Bernard Litzler: La notion de famille est très importante dans l’Eglise catholique. La campagne du Dimanche des médias de cette année est liée à l’assemblée du Synode des évêques de cet automne sur la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde contemporain. Au Centre catholique des médias, nous parlons de la famille pour contribuer à cet objectif.

Dans le cahier des charges de Cath-Info, il est précisé que nous devons rendre compte des débats au sein de l’Eglise sur le thème de la famille, un débat très vivant entre une vision plutôt traditionnelle de la famille, et les nouvelles formes de familles, notamment les couples divorcés remariés, les couples de même sexe, etc. Notre rôle particulier au sein de la famille catholique est de faire émerger les débats qui ont lieu dans les paroisses, les divers groupes et les mouvements.

Apic: Pour vous, quel est l’ADN de la presse catholique en Suisse romande ?

BL: La presse catholique en Suisse romande est principalement faite de trois pôles: l’Echo Magazine, les bulletins paroissiaux de St-Augustin et Cath-Info, le Centre catholique des médias. Le regroupement des forces que nous avons mené à bien nous permet d’avoir un large rayonnement aux plans audiovisuels, internet et presse écrite, où chacun joue sa partition, avec un accueil du public qui reste très favorable.

Apic: A-t-on vraiment besoin d’une presse chrétienne dans la société du XXIe siècle ?

BL: Je crois qu’au-delà même de la presse et des médias en général, nous avons un urgent besoin que la vision de l’homme, qui est celle du christianisme, celle du Concile Vatican II, de la Constitution pastorale «Gaudium et Spes» en particulier, puisse être connue. C’est la vision de l’homme pécheur appelé au salut. Cette vision de l’homme doit être largement répandue, soit de manière explicite, soit à travers un projet rédactionnel.

Car le monde d’aujourd’hui est à la recherche de sens. C’est ce qui ressort à l’évidence d’une enquête publiée le 12 mai 2015 par l’Institut de sociologie pastorale (SPI), basé à Saint-Gall. Le SPI, dans son étude sur la réputation des Eglises catholique romaine et protestantes dans le pays, recommande aux institutions de «communiquer dans un esprit d’ouverture, avec transparence et honnêteté». Notre mission est d’être clairement habités par cette vision de l’homme et de son rapport au divin.

Apic: De quoi vit le Centre catholique des médias et ses différentes productions ?

BL: Le Centre catholique des médias vit des subventions accordées tant par la Conférence centrale catholique romaine de Suisse, la RKZ, que par l’Action de Carême, mais il a aussi des ressources propres. Cath-Info vend par exemple des abonnements à ses services à des médias, des institutions ou des individus, et reçoit des dons de la part du public.

Apic: Le soutien de la quête du Dimanche des médias est-il indispensable à la survie de médias catholiques de qualité ?

BL: Le soutien du Dimanche des médias nous est absolument indispensable. La quête de ce 17 mai est non seulement un apport financier important, mais également le reflet du soutien du public.

Parmi les produits les plus connus dans le public, il y a les messes à la radio, le site cath.ch, qui est la vitrine la plus directe de l’information catholique en Suisse romande, ainsi que d’autres productions. Tous publics confondus, le matin, «Juste Ciel», par exemple, touche quelque 70’000 auditeurs. Nos produits phares sont tout autant appréciés des auditeurs et des internautes que des professionnels des médias. (apic/be)

 

 

Bernard Litzler, directeur de Cath-Info
15 mai 2015 | 08:56
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 3 min.
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