Rome: Selon le Vatican, la date du conclave pourrait être avancée avant le 15 mars
La renonciation du pape Benoît XVI crée une situation nouvelle
Rome, 16 février 2013 (Apic) Selon le Vatican, la tenue du conclave pour élire un nouveau pape pourrait être avancée avant le 15 mars prochain. Sans pour autant donner de date, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a indiqué, le 16 février 2013, que l’entrée en conclave pourrait avoir lieu avant la mi-mars.
Commentant l’information donnée la veille par l’agence de presse I.MEDIA, le Père Federico Lombardi a jugé que la Constitution apostolique de 1996 sur la vacance du siège apostolique et l’élection du pape pouvait être «interprétée» du fait de la situation nouvelle créée par la renonciation de Benoît XVI, annoncée avec plus de 2 semaines d’avance.
«La situation est différente de la fois précédente», a ainsi affirmé le Père Lombardi lors d’une nouvelle rencontre avec la presse, relevant que la Constitution apostolique «Universi dominici gregis» prévoit «la mort du pape» et que la convocation des cardinaux a lieu d’ordinaire «lorsque le siège est vacant».
Vers une interprétation de la Constitution apostolique «Universi dominici gregis»
Du fait de l’anticipation avec laquelle a été annoncée la vacance du siège, a ensuite expliqué le porte-parole du Saint-Siège, les cardinaux sont déjà avertis et ont plus de temps pour venir au Vatican. S’il n’a pas souhaité donner plus de précisions, le Père Lombardi a indiqué cependant que le camerlingue, le cardinal Tarcisio Bertone, et le tout nouvel auditeur de la Chambre apostolique, le juriste Mgr Giuseppe Sciacca, travaillaient actuellement sur la question, cherchant à savoir comment interpréter la constitution en ce sens.
«On peut interpréter la constitution de manière différente s’il n’y a plus de cardinaux à attendre», a poursuivi le Père Lombardi. De fait, le texte de février 1996 stipule qu’à partir du moment où le siège apostolique est légitimement vacant, «les cardinaux électeurs présents doivent attendre les absents pendant quinze jours pleins».
La compétence au Collège des cardinaux
Dès lors qu’ils seront arrivés à Rome pour une dernière audience avec Benoît XVI le 28 février, ils peuvent s’entendre le lendemain pour avancer l’ouverture du conclave, au terme d’une semaine au moins de «congrégations générales», réunions préparatoires auxquelles participent l’ensemble des cardinaux, électeurs ou non. En effet, «Universi dominici gregis» précise d’entrée que si des «doutes» surgissent sur les prescriptions contenues dans la constitution, ou sur la façon de les mettre en œuvre, «tout pouvoir d’émettre un jugement en ce domaine appartient au collège des cardinaux».
Ils peuvent ainsi en interpréter les points douteux ou controversés – à l’ exception de l’acte de l’élection – à condition que la majorité des cardinaux réunis s’accorde sur la même opinion. Une entrée en conclave autour du dimanche 10 mars (dimanche dit de «Laetare») permettrait, dans le cas d’une élection relativement rapide – c’est le cas depuis plus d’un siècle – que le nouveau pape inaugure son pontificat lors de la seule fête solennelle du temps de Carême: le 19 mars, fête de saint Joseph, patron de l’Eglise universelle.
Cela permettrait ensuite au nouveau pape de se préparer au marathon des célébrations de la Semaine sainte et aux cardinaux du monde entier de rentrer dans leur diocèse pour cette occasion. (apic/imedia/ami/be)