«La sainteté est à portée de tous»

Genève: Les parents de la Bienheureuse Chiara Luce ont raconté sa vie devant 130 personnes

Genève, 11 mars 2012 (Apic) Les parents et les deux meilleurs amis de Chiara Luce Badano ont témoigné, le 10 mars 2012 à Genève, de la vie de la première membre des Focolari à être béatifiée, en 2010. Cette jeune fille italienne, qui s’est réalisée pleinement en acceptant avec joie son cancer, interpelle le monde actuel.

«Chiara m’a fait comprendre que la sainteté est à la portée de tous», a lancé Flavia, étudiante et l’une des organisatrices de la rencontre, en guise d’introduction. Maria-Teresa et Ruggero Badano ont ensuite partagé des anecdotes et des moments douloureux de la vie de leur fille, devant un public composé en majorité de jeunes. Les parents Badano étaient accompagnés de Chicca et Franz Coriasco, les meilleurs amis de la Bienheureuse italienne. L’atmosphère était chaleureuse et familiale.

Avec joie et sérénité, ils ont souligné la «normalité» de leur famille et de Chiara, jeune fille sportive, au caractère bien trempé. Ruggero s’est dit impressionné par sa force, lorsque la maladie l’a immobilisée: «Chiara nous a enseigné beaucoup de choses. La première, c’est transformer la douleur en amour». Mais l’existence de la famille reste malgré tout parsemée de doutes: «Un jour, Chiara m’a demandé si c’était juste de mourir à 17 ans. Je lui ai répondu que je ne savais pas, mais que l’important était de faire la volonté de Dieu», a raconté Maria-Teresa.

La foi et les Focolari

Auteur d’une biographie intitulée «Chiara Luce, 18 ans d’une vie lumineuse», Franz Coriasco est agnostique. «Nous avons besoin d’un Dieu qui a vécu nos angoisses et qui rejoint chacun de nous dans ses petits drames quotidiens», a-t-il souligné, encourageant chacun à demander à Chiara de pouvoir se réaliser pleinement dans son projet de vie personnelle.

De son côté, Chicca a rappelé que l’éducation chrétienne et la vie avec les jeunes du mouvement des Focolari ont accompagné Chiara sur le chemin de la sainteté. «Au printemps 1990, avec les jeunes Focolari, nous préparions un grand rassemblement à Rome, le «Genfest». Un participant avait installé une antenne parabolique dans la chambre de Chiara. Elle était là avec nous, elle offrait tout ce qu’elle vivait dans son corps pour les jeunes présents.»

Nombreuses réactions

Les témoignages des proches de la Bienheureuse ont été suivis de questions et de nombreuses réactions de la part du public. «J’ai été très touchée par la confiance et la paix de cette famille, et comment ils ont accepté cette épreuve et ont trouvé la lumière», a confié Stéphanie, une non-croyante. Pour Letizia, une jeune catholique, la vie de Chiara Luce montre que «ce qui compte, c’est d’être proche de Dieu. Chacun peut trouver cette union dans les choses simples du quotidien».

La vie de Chiara Luce prouve que la joie peut se trouver même dans la maladie et la mort. Un message d’espoir qu’elle envoie au monde et surtout à la jeunesse d’aujourd’hui.

Encadré

19 ans de foi et d’amour

Chiara Badano est née à Sassello, en Ligurie, le 29 octobre 1971. A 9 ans, elle rencontre à travers sa meilleure amie Chicca le mouvement des Focolari. Elle fait sien son idéal d’unité et d’amour. A 17 ans, on lui diagnostique un cancer des os. Malgré les souffrances, Chiara continue à croire en l’amour de Dieu pour elle et à vivre tournée vers les autres. Elle meurt à l’âge de 19 ans.

Elle est béatifiée le 25 septembre 2010 à Rome, lors d’une cérémonie qui rassemble 25’000 jeunes de plus de 70 pays. Depuis, ses parents, ses deux meilleurs amis Chicca et Franz Coriasco, voyagent en Europe pour faire connaître sa vie. (apic/pc/nd)

11 mars 2012 | 15:12
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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