La pasteure Isabelle Graesslé ©  I. Graesslé CC BY-SA 4.0
Suisse

La théologienne Isabelle Graesslé candidate à la présidence de l'EERS

La théologienne et pasteure de l’Église réformée vaudoise Isabelle Graesslé brigue la présidence de l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS). Le poste est vacant depuis la démission de Gottfried Locher en mai 2020 à la suite d’une plainte pour affaire de mœurs.

Théologienne et pasteure, ancienne directrice du Musée international de la Réforme, à Genève, Isabelle Graesslé compte aujourd’hui mettre ses compétences au service d’un protestantisme helvétique à repenser, indique Protestinfo. Elle se porte candidate à la présidence du Conseil de l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS), avec le soutien de l’Église réformée vaudoise, son employeur actuel.

Si la pasteure de 61 ans œuvre actuellement en terres vaudoises, elle a occupé de nombreuses charges. Première femme à assumer le rôle de modératrice de la Compagnie des pasteurs de l’Église protestante de Genève, elle a aussi présidé la Commission théologique de la Fédération des Églises protestantes de Suisse – ancêtre de l’EERS – et cumulé les collaborations avec les institutions protestantes en Europe notamment et un engagement dans l’œcuménisme.

Elle aura face à elle, pour l’instant, la pasteure zurichoise Rita Famos, qui avait déjà postulé en 2018. Les délégués au Synode de l’EERS trancheront au début novembre.

La place du protestantisme dans un monde en mutation  

«Dans un monde qui se transforme en profondeur, comme au XVIe siècle, le protestantisme doit se repenser. Le retour du religieux annoncé à la fin du siècle passé est arrivé et se déploie, mais il ne profite pas aux Églises historiques en tant qu’institutions, explique Isabelle Graesslé. Repenser le protestantisme des dix prochaines années à venir doit se faire dans une réflexion sur l’époque que nous vivons. Il faut reprendre ce sur quoi le protestantisme repose, en s’interrogeant sur ce qu’il garde, ce à quoi il renonce, ce qu’il relègue au statut de mémoire, s’approprie et réutilise.»

La pasteure aura «également à cœur de travailler à plus de cohésion, notamment entre les Églises membres de l’EERS. Après tout, cette cohésion fait partie de l’ADN suisse! Il est également essentiel de travailler à une plus grande visibilité du protestantisme.»

Pour Isabelle Graesslé, il ne faut ni sous estimer ni surestimer la crise au sein de l’EERS suite à la démission forcée du pasteur Locher. «L’institution est stable, car elle a su générer des procédures pour gérer la crise.» (cath.ch/protestinfo/mp)

La pasteure Isabelle Graesslé © I. Graesslé CC BY-SA 4.0
11 septembre 2020 | 10:25
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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