Rome: Benoît XVI souligne le caractère inhumain de la violence religieuse
La violence, instrument de l’Antéchrist
Rome, 10 mars 2011 (Apic) Benoît XVI s’oppose à la violence au nom de Dieu, dans le deuxième tome de son Jésus de Nazareth, paru le 10 mars 2011. Le pape théologien soutient en particulier que le Christ n’était pas un révolutionnaire et affirme que l’on ne peut légitimer la violence, même «pour instaurer un monde meilleur» comme l’affirmait la théologie de la révolution.
Tout au long de l’ouvrage théologique qui porte la double signature de Benoît XVI et de Joseph Ratzinger, le pape analyse les paroles et les gestes du Christ au cours des derniers jours de sa vie sur terre. Parmi ces actes, l’épisode dans lequel Jésus chasse les marchands du temple de Jérusalem. Le pape théologien réfute alors les études selon lesquelles Jésus aurait été «un révolutionnaire politique», et s’oppose à «la vague des théologies de la révolution qui avaient cherché à légitimer la violence comme moyen pour instaurer un monde meilleur».
La violence n’instaure pas le royaume de Dieu
«Les conséquences terribles d’une violence motivée religieusement sont de façon radicale devant nos yeux à tous», note alors le pape pour qui «la violence n’instaure pas le royaume de Dieu, le royaume de l’humanité». «C’est, au contraire, écrit Benoît XVI, l’instrument préféré de l’Antéchrist – même avec une motivation religieuse idéaliste». La violence, conclut-il, «ne sert pas à l’humanité, mais à l’inhumanité».
Dans cet ouvrage, en outre, le pape réaffirme que le peuple juif n’est pas responsable de la mort du Christ. Rendus publics avec quelques jours d’avance par le Vatican, ces propos ont aussitôt été salués par Israël et les mouvements juifs. (apic/imedia/ami/amc)