Lausanne: Le Centre «Bethraïm» a fêté le dixième anniversaire de sa fondation

Présence de l’Eglise catholique dans la lutte contre la toxicomanie

Lausanne, 6 septembre 1998 (APIC) «Bethraïm» signifie «Maison de la Vie» en hébreu. En Pays de Vaud, c’est encore plus que cela. Il s’agit d’un lieu, ouvert de jour, qui assure une présence de l’Eglise catholique au milieu des personnes souffrant de la toxicomanie. Par sa prière et son action, Bethraïm est donc un maillon dans la chaîne de la lutte contre la toxicomanie. Le centre, basé à Lausanne, célèbre ses dix ans cette année. Deux jours de fête, les 5 et 6 septembre, ont marqué l’événement.

La manifestation s’est achevée dimanche avec une messe célébrée par Mgr Pierre Bürcher, évêque auxiliaire à Lausanne, une messe suivie d’un repas et d’un concert-prière donné en fin d’après-midi à la basilique Notre-Dame, avec le choeur Aurore, formé d’anciens toxicomanes des «Rives du Rhône».

C’est en 1988 que la paroisse Notre-Dame a ouvert, avec Dominique Lehnherr pour responsable, ce centre d’accueil pour les jeunes de la rue en rupture avec leur milieu familial, social, scolaire ou professionnel. La rapide importance, prise par «Bethraïm», a nécessité la recherche de locaux plus grands. Un premier déménagement a été entrepris en 1990 à la place du Tunnel. Deux ans plus tard, pour répondre à la demande des jeunes, un atelier a été ouvert au chemin des Lilas.

Une opportunité de regroupement a finalement permis de transférer, en 1993, l’accueil au-dessus de l’atelier. Depuis lors, l’adresse de «Bethraïm» n’a pas changé: le centre se trouve, au chemin des Lilas 5, dans la capitale vaudoise.

Durant les sept premières années de son existence, l’accueil a reçu la visite de très nombreuses personnes touchées par diverses dépendances. Les mots «déstabilisation, tension, conflit» se sont alors souvent opposés aux appels au secours, signes de confiance et autres demandes d’accompagnement formulés par certains hôtes désemparés. Il faut ajouter à cela, l’ouverture d’autres lieux de type «seuil bas». Les responsables de «Bethraïm» ont donc choisi de répondre mieux encore aux appels de personnes désirant stabiliser leur dépendance, en vue de cheminer progressivement vers l’abstinence.

Une alternative «aux escaliers de Saint-Laurent»

Depuis 1996, le centre a élargi son offre. A un premier niveau, une présence d’écoute et de dialogue est assurée dans la rue. Dans un second temps, à partir de ces contacts privilégiés, une proposition d’occupation peut être faite pour les personnes les plus motivées (repas de midi, activités culturelles, sportives ou artisanales). Enfin, pour celles et ceux qui veulent cheminer à leur rythme vers une abstinence, des petits contrats sont établis qui fixent des objectifs à court terme.

Par cette réinsertion, il n’est pas faux de dire que «Bethraïm» représente «une alternative aux escaliers de Saint-Laurent, un bistrot ou tout autre lieu de fréquentation de la zone». L’expérience a du reste prouvé que cette démarche est complémentaire aux différentes approches de type socio-médicale. (apic/id/jcz/pr)

6 septembre 1998 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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