La pastorale de la rue est débordée
Lausanne : Solidarité avec les marginalisés à la rue de l’Ale
La ville compte entre 1’000 et 1’500 exclus
Lausanne, 22 avril 1997 (APIC) La Pastorale de la rue à Lausanne s’étoffe. Très sollicité, ce service de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) doit faire face aux quelque 80 à 100 personnes qui se pressent chaque jour dans les locaux de la rue de l’Ale. Le lieu d’accueil sert de point de rencontre à toute une population d’exclus. Du boulot, par les temps qui courent. Au point qu’il a fallu engager une personne supplémentaire pour travailler dans ce service en faveur des marginaux.
Depuis son ouverture le 1er octobre 1995, l’Accueil de la rue de l’Ale 31 n’a cessé de démontrer sa nécessité. Marginaux, toxicomanes, zonards et personnes en difficulté viennent y chercher un conseil, une aide, de la nourriture, des vêtements, des seringues propres ou simplement un peu de chaleur humaine. Une trentaine de bénévoles, encadrés par le pasteur Jan de Haas, responsable de la Pastorale de rue, et par la diacre Viviane Maeder, gèrent la permanence par tournus.
Pour répondre aux très nombreuses sollicitations, l’équipe vient d’être renforcée avec l’engagement récent de Séverine Vodoz, potière et ancienne députée écologiste. Le rôle de la nouvelle collaboratrice consiste à s’occuper de la bonne marche de l’Accueil et à libérer les responsables des problèmes liés à la gestion du lieu. C’est elle qui s’occupe de l’intendance, c’est-à-dire veille au stock de café comme à celui des seringues propres, gère les conflits… Le financement du poste est assuré en partie par les paroisses lausannoises.
La Pastorale s’est toutefois engagée à récolter une partie des fonds en lançant une campagne auprès de ses donateurs habituels. A ce jour 10’000 francs sur les 20’000 escomptés ont déjà été réunis. D’ici six mois, le pasteur de Haas espère qu’une association prendra le relais en subventionnant définitivement le poste.
Six kilos de pain pour les «quatre heures»
Ouverts du lundi au vendredi de 16 heures à 19 heures, les locaux de la Pastorale de la rue voient défiler en moyenne entre 80 et 100 personnes par jour. «Tous les habitués de l’Accueil ne sont pas des toxicomanes», souligne le pasteur de Haas. «Mais les toxicomanes qui viennent ici – environ la moitié des habitués – savent qu’ils seront respectés et qu’on ne les rejettera pas».
L’Accueil de la rue de l’Ale est un des maillons indispensables de la chaîne de solidarité mise en place pour les quelque 1’000 à 1’500 exclus que compte la ville. En attendant la soupe populaire de la Riponne ou le repas du mercredi soir dans l’Eglise de Saint-Laurent, on vient à l’Accueil prendre les «quatre heures».
Six kilos de pain, fournis par un boulanger de la place, deux pots de confiture, préparées par un groupe de grands-mamans, un pot de Nutella, du Cénovis et quatre plaques de margarine sont ainsi consommés quotidiennement. Responsable à mi-temps de la Pastorale de la rue et pour l’autre mi-temps du ministère sida, le pasteur Jan de Haas anime aussi les célébrations du dimanche soir à la chapelle de la Maladière, dévolue par tradition aux exclus. La Pastorale, explique-t-il, repose sur trois piliers: la rue, l’Accueil et la Maladière.
Jan de Haas a aussi pour tâche d’interpeller et d’informer les paroisses et l’Eglise. Pour lui, son véritable travail est cependant dans la rue: «Si l’on cesse de réfléchir avec les pieds, c’est-à-dire
Rome: nouvel ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège
Lindy Boggs, une femme de 81 ans
Rome 22 avril 1997 (APIC) Lindy Boggs, 81 ans, ancienne députée démocrate, connue comme leader d’un mouvement de défense des droits de la femme, vient d’être nommée ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège, par le président Bill Clinton. Elle remplace à ce poste Raymond Flynn, ancien maire démocrate de Boston, qui avait également été désigné par Bill Clinton. (apic/imed/mp)