Le cardinal Pietro Parolin commente l'accord entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine  | © Jacques Berset
Vatican

Le cardinal Parolin encourage la spiritualité des médecins catholiques  

Le cardinal Pietro Parolin a encouragé les médecins catholiques à «s’enraciner dans une spiritualité solide» le 17 septembre 2022, en s’adressant aux médecins de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques (FIAMC). Ils étaient rassemblés à Rome pour un congrès sur le thème «Médecine: restauratrice ou transformatrice ? La mission du médecin chrétien».

Le secrétaire d’État du Saint-Siège a souhaité que la prière soit au cœur de leur vie de médecin. «Votre vie professionnelle doit s’enraciner dans une spiritualité solide, comme base de votre identité et de votre engagement responsable», a insisté le cardinal Parolin devant quelque 300 médecins ou étudiants en médecine membres de la FIAMC, une fédération qui rassemble 120’000 médecins dans le monde à travers 80 associations.

Prière avec le «divin Médecin»

Le cardinal italien a souligné que, sans une rencontre quotidienne dans la prière avec le «divin Médecin, […], votre foi risque de rester un point de référence quelque peu extrinsèque, avec toutes les conséquences morales et spirituelles que cela comporte».

Dans ce monde où prime la «culture de l’insensibilité», le prélat a fait appel à la mémoire des saints Côme et Damien, «des médecins qui soignaient gratuitement les gens». Avec d’autres, ils ont montré que la médecine, «lorsqu’elle est étroitement liée à une solide spiritualité fondée sur la rencontre directe avec Dieu, sera toujours une voie privilégiée d’évangélisation et de sainteté renouvelée pour l’Église, et donc un chemin de transformation pour l’Église et pour toute l’humanité».

Le cardinal Parolin a aussi plaidé pour que les médecins puissent redevenir des interlocuteurs responsables alors que le monde médical actuel conditionne parfois les acteurs de santé pour atteindre des objectifs «partiellement ou totalement étrangers à la culture sanitaire et parfois en conflit avec la déontologie professionnelle elle-même».

Des pistes ouvertes pour aider les médecins catholiques

Le congrès de la FIAMC, qui a lieu tous les quatre ans, s’est déroulé à Rome du 15 au 17 septembre. Cette fédération, présidée par le chirurgien belge Bernard Ars, est rattachée à la fois au dicastère pour le Service du développement humain intégral ainsi qu’au dicastère pour les Laïcs, la famille et la vie.

Dans des propos conclusifs, Dominique Lambert, docteur en sciences et en philosophie à l’Université de Namur, a relevé que ce congrès avait souligné la nécessité de rassembler les médecins jeunes et moins jeunes pour soutenir leur vie spirituelle dans un monde hautement sécularisé. Selon lui, il est aussi important de proposer une formation continue spécifiquement dédiée aux médecins catholiques, en articulation avec la formation technique.

Cette formation se déclinerait en quatre volets. D’abord une formation philosophique permettant de «fonder une éthique des pratiques médicales», a-t-il avancé, évoquant les défis que représentent «les pratiques d’euthanasie ou les projets transhumanistes». La deuxième formation serait théologique, afin de retrouver «les richesses de l’anthropologie biblique» ou de «la théologie du corps» de Jean Paul II.

Le troisième volet s’attacherait à penser «l’agir technique et la foi, la technoscience et la foi». Enfin, une dernière dimension possible de la formation pourrait, selon Dominique Lambert, être celle d’une formation juridique et politique. (cath.ch/imedia/hl/be)

Le cardinal Pietro Parolin commente l'accord entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine | © Jacques Berset
19 septembre 2022 | 17:36
par Jacques Berset
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