Sénégal: Recrudescence de la violence armée en Casamance
Le cardinal Sarr à Ziguinchor pour lancer un appel à la paix
Dakar, 28 décembre 2011 (Apic) Entre les 21 novembre et 22 décembre, 26 civils et militaires ont été tués dans diverses attaques en Casamance. Le cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, se rendra le 1er janvier dans la région pour lancer un appel à la paix.
Les récents actes de violence sont attribués aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui luttent pour l’indépendance de la région depuis décembre 1983. Ils ont mis fin à une longue période d’accalmie et ont commencé par le meurtre, par des hommes armés le 21 novembre, de dix jeunes garçons partis à la recherche de bois dans une forêt à Diagnon.
Le 13 décembre, des hommes armés se sont ensuite attaqué à un cantonnement militaire à Kabeumb, en Moyenne Casamance. Cinq soldats ont été emmenés lors de cette attaque et le cantonnement a été brûlé. Le 20 décembre, au moins neuf militaires, dont un capitaine, ont été tués par les combattants du MFDC, après l’attaque d’un poste militaire sénégalais à Diégoune, dans le département de Bignona.
Médiation pour la paix du cardinal Sarr
Devant cette situation, le cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, a décidé de se rendre le 1er janvier, journée mondiale de la paix, à Ziguinchor, chef lieu de Casamance. «Cette venue du cardinal Sarr s’inscrit dans le cadre de la médiation pour la paix en Casamance», a précisé l’administrateur apostolique du diocèse de Ziguinchor, l’abbé Paul Abel Mamba, lors de la visite au gouverneur de la région, pour lui présenter ses vœux.
Pour sa part, le Collectif des cadres casamançais, a demandé, la semaine dernière, une intervention de la Communauté Sant’Egido, réputée pour ses qualités de médiateur dans les résolutions de conflits.
Située entre deux pays indépendants, la Guinée-Bissau au sud et la Gambie au nord, la Casamance n’est reliée au reste du Sénégal que par sa partie orientale. Depuis le déclenchement de la lutte armée dans la région, l’Eglise catholique est intervenue plusieurs fois pour un arrêt des hostilités et un retour de la paix. (apic/ibc/bb)