Ecône: La Fraternité Saint-Pie-X dresse un état des lieux sans concession de l’Eglise
Le Concile Vatican II, accusé d’être la cause de tous les maux
Ecône, 27 juin 2013 (Apic) 25 ans après les ordinations épiscopales de juin 1988 qui entraînèrent l’excommunication des évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), les responsables de cette institution séparée de Rome dressent un état des lieux sans concession de l’Eglise catholique. Signée par Mgr Bernard Fellay, Mgr Bernard Tissier de Mallerais et Mgr Alfonso de Galarreta, la déclaration publiée le 27 juin 2013 évoque d’abord «l’acte héroïque» accompli à l’époque par Mgr Marcel Lefebvre et voit dans le Concile Vatican II la cause de tous les maux qui accablent l’Eglise.
Les 3 évêques lefebvristes redisent ensuite que «la cause des erreurs graves qui sont en train de démolir l’Eglise ne réside pas dans une mauvaise interprétation des textes conciliaires (…) mais bien dans les textes mêmes, en raison du choix inouï opéré par le Concile Vatican II», tenu de 1962 à 1965.
L’œcuménisme, la liberté religieuse et la nouvelle messe dans le collimateur
Ils exposent alors longuement les causes de la «crise» de l’Eglise, parmi lesquelles «le culte de l’homme» souhaité par le Concile Vatican II, la liberté religieuse, l’œcuménisme «omniprésent» et la «recherche d’une fausse unité», ou encore «la nouvelle messe (…) pénétrée d’un esprit œcuménique et protestant, démocratique et humaniste qui évacue le sacrifice de la croix».
Sans jamais citer le pape François, les responsables de la FSSPX assurent une nouvelle fois que, depuis le dernier Concile, le souverain pontife «n’exerce plus effectivement la plénitude de son autorité», de même que les évêques qui «se mettent désormais, avec les prêtres, à l’écoute et à la suite du ›peuple de Dieu’, nouveau souverain».
Rome sommée de revenir à la Tradition
Après les tentatives de rapprochement effectuées par Benoît XVI, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X demande «que Rome revienne bientôt à la Tradition et à la foi de toujours» ou lui «reconnaisse explicitement le droit de professer intégralement la foi et de rejeter les erreurs qui lui sont contraires».
Sans annoncer de nouvelles ordinations épiscopales, les 3 évêques assurent cependant «qu’aujourd’hui les sacres conservent toute leur justification». La déclaration de porte pas la signature de l’évêque négationniste britannique Richard Williamson, exclu de la FSSPX en octobre 2012. (apic/imedia/ami/be)