Zürich: Pour Mgr Henrici, le pape doit avoir de grandes qualités de dirigeant

«Le conclave sera plutôt court»

Zürich, 2 mars 2013 (Apic) Le nouveau pape devrait connaître la curie, avoir de grandes qualités de dirigeant et être un pasteur. C’est ce qu’affirme Mgr Peter Henrici, ancien évêque auxiliaire de Coire, interviewé par l’Apic. Le jésuite, âgé de 84 ans, pense que le conclave pour l’élection du successeur de Benoît XVI sera plutôt court.

Le futur pape devrait connaître la curie romaine, estime Mgr Henrici, qui a été professeur de philosophie de 1960 à 1993 à l’Université pontificale grégorienne à Rome, avant de devenir évêque auxiliaire du diocèse de Coire. Selon lui, la curie a été longtemps délaissée, déjà sous le pontificat de Jean Paul II. Elle est devenue une «grande bureaucratie» imprégnée de rivalités, où des «petits royaumes» se sont constamment formés. Dans ce contexte, la Secrétairerie d’Etat du Vatican devrait fonctionner comme une sorte d’état-major, affirme Mgr Henrici. En raison de cette situation difficile, l’ancien évêque auxiliaire a des doutes quant à l’élection d’un pape non-européen, qui ne serait pas familier avec cet appareil administratif.

Le futur pape doit savoir diriger!

Il est clair que le nouveau pape doit en premier lieu être un pasteur. «Mais ensuite il doit vraiment être un homme de gouvernement: il doit savoir diriger!», lance Mgr Henrici. Il pense que le conclave sera plutôt court. Benoît XVI a manifestement chargé les trois cardinaux mandatés pour établir un rapport secret sur les «Vatileaks» d’orienter oralement le collège des cardinaux sur cette question. «Il est peu probable que ce rapport n’influence pas le conclave», affirme le jésuite.

Mgr Henrici est favorable à une plus grande autonomie des continents. «Il serait par exemple envisageable que les assemblées continentales des Conférences épiscopales obtiennent un statut de synode». Ces instances pourraient adopter des solutions à certains problèmes valables pour leur continent. Mais l’ancien évêque auxiliaire estime par exemple que l’ordination sacerdotale des femmes n’entre «presque pas» en discussion. Cependant, certaines formes liturgiques pourraient être adoptées au niveau continental, ou encore tout ce qui concerne la pastorale. Mgr Henrici pense notamment à la gestion des divorcés remariés. (apic/job/bal/bb)

2 mars 2013 | 16:38
par webmaster@kath.ch
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