L’échafaudage avait été consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux afin de le stabiliser et d'empêcher tout risque d'écroulement  | © Bernard Hallet
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Le démontage de l'échafaudage de Notre-Dame a commencé

Le démontage de l’échafaudage de la flèche de Notre-Dame de Paris a débuté dans la matinée du 8 juin 2020. Une opération périlleuse débute, tant la structure a été déformée par l’incendie d’avril 2019, mais une étape indispensable pour la suite des travaux de restauration.

Avant 8 heures ce lundi 8 juin, des ouvriers ont commencé à monter à l’intérieur de l’échafaudage de la flèche, dont la moitié se trouve à plus de 40 mètres de haut, rapporte Vatican News sur son site. Un contrôle minutieux de cet assemblage 40’000 pièces, pesant 200 tonnes, est nécessaire: «Dans une opération comme celle-ci, c’est comme dans une fusée avant le décollage, c’est le ‘check-up’ final avant l’arrivée des cordistes», ces spécialistes des travaux en hauteur, a expliqué Christophe Rousselot, délégué général de la Fondation Notre-Dame.

Installé avant l’incendie du 15 avril 2019, pour des travaux de restauration de la flèche, l’échafaudage a résisté à l’effondrement de celle-ci lors du sinistre, mais il a été particulièrement déformé et endommagé par le feu.

La stabilité de toute la cathédrale en jeu

«L’un des points-clé est la stabilité de la voûte. Quand tout cela sera réglé, on sera très soulagés car la cathédrale sera sauvée», a précisé Christophe Rousselot, évoquant une opération très sensible, très compliquée, avec un facteur de risque non négligeable. «Il peut y avoir des morceaux qui tombent de l’échafaudage et fragilisent telle ou telle partie des murs de la cathédrale», a-t-il indiqué.

Dans un premier temps, l’échafaudage avait été «consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux afin de le stabiliser et d’empêcher tout risque d’écroulement», comme l’a rappelé dimanche l’établissement public chargé de la restauration de la cathédrale. Un second échafaudage a ensuite été mis en place. Dès ce 8 juin, «deux équipes en alternance de cinq cordistes descendront au plus près des parties calcinées pour découper, à l’aide de scies sabres, les tubes métalliques fondus les uns sur les autres».

Cette opération doit se poursuivre tout au long de l’été. Le chantier de Notre-Dame a connu de nombreux aléas entre l’instauration de mesures contre la contamination au plomb, des intempéries fin 2019 et la crise du coronavirus qui l’a mis à l’arrêt. Il a repris progressivement fin avril et le 31 mai, le parvis de la cathédrale a rouvert. (cath.ch/vatnews/bh)

L’échafaudage avait été consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux afin de le stabiliser et d'empêcher tout risque d'écroulement | © Bernard Hallet
8 juin 2020 | 14:48
par Bernard Hallet
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