Israël/Egypte: Les criquets qui envahissent la région sont-ils casher?

Le fléau des Egyptiens est le délice des Israéliens

Le Caire/Jérusalem, 8 mars 2013 (Apic) Les criquets sont-ils casher? L’actuelle invasion de ces insectes qui touche Israël et l’Egypte a réveillé une dispute dogmatique chez les juifs de la région. Alors que la consommation de ces animaux est traditionnelle chez les juifs originaires du Moyen-Orient, des rabbins de culture européenne ont rappelé une ancienne loi selon laquelle ces insectes ne sont pas casher. En Egypte, certains mettent en avant le «sombre présage» que représente cette invasion pour critiquer le gouvernement.

En Israël, les juifs orthodoxes originaires du Moyen-Orient et plus spécialement ceux provenant du Yemen font des criquets un mets de choix, rapporte le 7 mars 2013 l’agence d’information catholique «AsiaNews». Ils ont pris avantage de la récente invasion de ces insectes pour les collecter par centaines. Cela ne plaît pas à certains rabbins d’origine européenne qui ont récemment ressuscité une querelle dogmatique remontant au XVIIe siècle. Selon eux, une antique loi prescrirait la «non-casherité» de certains criquets. Malgré cela, les recettes pour apprêter ces insectes sauteurs fleurissent en Israël sur les réseaux sociaux.

La nouvelle plaie d’Egypte

Plus de 30 millions de criquets venus du Soudan ont dévasté ces derniers jours les cultures du plateau de Gizeh, en Egypte. L’essaim est arrivé dans le désert israélien du Néguev, autour du 7 mars 2013. Selon les experts, l’invasion aurait pu être évitée. L’armée égyptienne aurait vaporisé trop peu d’insecticide pour stopper l’essaim.

Pour la plupart des Egyptiens, le phénomène représente un sombre présage, une réminiscence des fléaux qui ont ravagé le pays au temps de Moïse.

«Est-ce là le ’renouveau’ que sont censés nous apporter les Frères musulmans?», a récemment écrit un jeune blogueur égyptien. Ce genre d’opinion a été exprimée par des milliers d’autres citoyens, de plus en plus frustrés par les échecs du gouvernement islamiste, qui n’arrive même pas à les défendre contre des insectes. «La faiblesse actuelle du ministère de l’agriculture reflète celle du gouvernement», commente Karam Saber, un avocat égyptien. «Le résultat en est ce que nous vivons actuellement». (apic/asian/rz)

8 mars 2013 | 12:05
par webmaster@kath.ch
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