Le fondateur de la «Contre-réforme» catholique était un «opposant violent» à Vatican II

France: L’abbé Georges de Nantes est décédé à l’âge de 84 ans

Paris, 18 février 2010 (Apic) L’abbé Georges de Nantes, interdit de célébrer les sacrements en 1966, sanctionné depuis à plusieurs reprises, fondateur de la «Contre-réforme» catholique, est décédé dimanche 14 février à l’âge de 85 ans, à Saint-Parres-lès-Vaudes, dans l’Aube, en France, indique le site de «La Croix», qui retrace le parcours de l’abbé Georges de Nantes, qui restera la figure d’un «opposant violent» au Concile Vatican II.

Né en 1924 à Toulon dans une famille catholique proche de l’Action française, il avait rejoint en 1942 les Chantiers de jeunesse du maréchal Pétain, avant d’entrer, l’année suivante, au séminaire d’Issy-les-Moulineaux.

Il sera ordonné prêtre en 1948 dans le diocèse de Grenoble. En 1950, il sera exclu de sa charge en raison de ses positions situées à l’extrême droite, puis renvoyé du diocèse de Paris en 1952 pour les mêmes raisons.

Nommé curé de Villemaur-sur-Vanne (Aube) en 1958, il y créera deux communautés sans statut canonique: les Petits Frères et les Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus. Ces deux groupes seront accusés de comportements sectaires en 1995 par une commission d’enquête parlementaire.

L’abbé Georges de Nantes se fera à nouveau remarquer en 1962 pour ses prises de position sur l’Algérie française puis sur le Voncile Vatican II. Il fonde alors la Ligue de la contre-réforme catholique. Il est frappé par Mgr Julien Le Couëdic, alors évêque de Troyes, de suspense a divinis le 25 août 1966, ce qui le relève de toute fonction sacerdotale. En 1973, il franchira une nouvelle étape en écrivant un Liber accusationis contre Paul VI, pour hérésie, schisme et scandale. Jean Paul II ne trouvera du reste pas davantage grâce à ses yeux…

Devenu moins médiatique après le schisme lefebvriste, il lancera alors des pseudo prophéties, prédisant l’invasion de l’Europe par l’Union soviétique…

En 1996, Mgr Gérard Daucourt, alors évêque de Troyes, dénonçait ses pratiques (»conception sensualiste de l’Eucharistie» et «mystique érotique») et lui demandait de se retirer en Suisse. Il n’y restera trois mois. (apiccx/cl/pr)

18 février 2010 | 09:52
par webmaster@kath.ch
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