Le mouvement intégriste catholique Civitas dissout par le gouvernement
Le gouvernement français a prononcé le 4 octobre 2023 la dissolution du mouvement catholique intégriste Civitas, accusé notamment d’appeler à «entrer en guerre contre la République», y compris en recourant à la force.
«Civitas considère les droits de l’homme comme des outils de destruction de la civilisation chrétienne, Civitas a organisé des rassemblements en hommage à des personnalités emblématiques de la collaboration» avec l’occupant nazi durant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Civitas assure de surcroît «la promotion d’une hiérarchie entre les citoyens français avec des thèses clairement antisémites et islamophobes», a-t-il ajouté. Le porte-parole a également critiqué sa vision des LGBT + comme «une communauté néfaste».
Cette dissolution de l’organisation catholique intégriste, très présente sur les réseaux sociaux et dont l’idéologie flirte avec les théories du complot, a été proposée et défendue par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Fondé en 1999, l’«Institut Civitas» s’inscrit dans une lignée traditionaliste, proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X fondée Mgr Marcel Lefebvre.
En 2012, Civitas se mobilise activement contre le mariage pour tous, en dénonçant l’«homofolie». Et en 2021, le mouvement participe à des manifestations contre le pass sanitaire instauré dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19.
En avril 2022, Civitas avait fait l’objet d’une plainte pour après avoir soutenu l’action d’un collectif catholique qui avait proféré, sur les réseaux sociaux, des menaces à l’encontre du chanteur Bilal Hassani, icône LGBT. Par ailleurs, Civitas a soutenu la candidature du polémiste d’extrême droite Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022. (cath.ch/ag/mp)