Le nouvel évêque de Saint-Gall est élu: 'Habemus épiscopum'

Réuni en conclave le 20 mai 2025, le chapitre cathédral de St-Gall a élu le nouvel évêque du diocèse de Suisse orientale. Le nom de l’élu ne sera cependant divulgué qu’après sa nomination par Rome dans les jours prochains.

Avec kath.ch

Ce que l’Église universelle a vécu avec l’élection du pape Léon XIV s’est reproduit de manière similaire à l’échelle du diocèse de St-Gall. Après avoir célébré la messe dans la cathédrale, dans la matinée du 20 mai, les treize chanoines électeurs du chapitre se sont déplacés dans l’après-midi en procession vers la sacristie, pour y procéder à l’élection de leur nouvel évêque choisi parmi les six candidats approuvés par Rome.

Une élection reportée

Neuf mois se sont écoulés depuis que Mgr Markus Büchel a présenté sa démission au pape François. La liste de six candidats à la succession établie par le chapitre de la cathédrale a été examinée à Rome, avant d’être renvoyée au corps électoral. En raison du décès du pape François le lundi de Pâques, l’élection initialement prévue le 23 avril a dû être reportée au 20 mai.

Le matin même, avant l’élection de l’évêque, s’est réuni également le Collège catholique, le parlement de la corporation ecclésiastique cantonale. Lors d’un vote tenu secret, il avait la possibilité de déclarer trois candidats au maximum comme «moins autorisés» et signaler ainsi au chapitre qu’il ne les verrait pas volontiers comme évêque de Saint-Gall.

Comme au conclave

Comme à Rome, l’élection a eu lieu en conclave dans la grande sacristie baroque où des tables et des sièges ont été disposés pour la circonstance. Le doyen Scherrer a pris place à l’une des extrémités. Une petite table a été placée dans la niche de la fenêtre centrale. On y a placé le calice dans lequel les chanoines déposeront leurs bulletins de vote.

Les treize chanoines se sont retiré seuls dans la sacristie. Le vicaire général Guido Scherer, qui préside le chapitre de la cathédrale en tant que doyen, a refermé la porte derrière lui. Après l’entrée des chanoines dans la salle baroque, deux scrutateurs ont été désignés et le doyen a prononcé une méditation.

Ensuite les chanoines ont prêté serment. «Chacun promet d’élire celui dont il est convaincu qu’il est le meilleur, de ne pas tenir compte des relations d’amitié ou de parenté. Et qu’il ne votera certainement pas pour celui dont il sait qu’il a travaillé pour son élection», a expliqué à kath.ch Guido Scherrer. L’élection a pu alors commencer.

Élection à la majorité absolue

Contrairement à l’élection du pape qui exige une majorité des deux tiers, l’élection de l’évêque de Saint-Gall se joue à la majorité absolue, soit sept des treize chanoines. Une fois élu, le nouvel évêque désigné a été appelé à rejoindre le chapitre dans la sacristie (à moins qu’il n’en fasse déjà partie), puis les autres candidats ont été informés.

Il n’y a pas eu de fumée blanche comme à Rome, mais vers 17 heures, la nouvelle est tombée: le nouvel évêque est élu. L’identité de ce dernier ne sera cependant connue que le 22 ou 23 mai, indique l’évêché, car le résultat de l’élection est d’abord transmis au Vatican pour approbation. Autrefois, le chapitre cathédral se rendait à nouveau dans la cathédrale directement après l’élection pour annoncer aux fidèles le nom de celui qui venait d’être élu, raconte Guido Scherrer. Mais cela s’est produit pour la dernière fois en 1976. Depuis, le Vatican se tient au principe: ‘Saint-Gall élit, le pape nomme’.»

Avec la prière des fidèles

Pendant ce temps, les fidèles réunis dans la cathédrale ont prié pour l’élection. «Je crois fermement que la force du Saint-Esprit agit pour que nous ayons un bon évêque, tout comme nous avons eu un bon pape», a expliqué une fidèle à kath.ch.

«Je participe à la paroisse de la cathédrale et j’ai de bons contacts avec tout le monde, en particulier avec l’évêque Markus Büchel», raconte une autre personne, qui connaît probablement les candidats de la liste, pour expliquer son intérêt pour l’élection épiscopale. «Mais il peut aussi y avoir une surprise, comme lors de l’élection du pape.» (cath.ch/kath.ch/mp)