Le site de la 'maison de Pierre', à Capharnaüm, sur lequel travaille de l’institut Studium Biblicum Franciscanum | © Fallaner/Wikimedia Commons
Vatican

Le pape déplore la situation «très grave» en Terre sainte

La situation en Terre sainte est «très grave à tous points de vue», a dénoncé le pape François en recevant les membres de l’institut Studium Biblicum Franciscanum, qui célèbre ses 100 ans, le 15 janvier 2024, au Vatican. Le pape a exhorté à agir «pour que cesse cette tragédie», alors que le bilan de l’offensive israélienne, en réplique à l’attaque du Hamas, s’élèverait à 24’000 morts dans la bande de Gaza. 

Le Studium Biblicum Franciscanum, institution scientifique dédiée à la recherche et à l’enseignement de l’archéologie biblique, a été inauguré à Jérusalem, au sanctuaire de la Flagellation, le 7 janvier 1924. Comptant quelque 150 étudiants, il appartient à l’Université pontificale Antonianum de Rome.

Devant la délégation, accompagnée du patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, le pontife a évoqué la situation de la Terre sainte et des peuples qui l’habitent. Une situation qui «nous touche et nous fait souffrir», a-t-il assuré.

Et le pape de s’attrister, en martelant à plusieurs reprises: «C’est très grave à tous points de vue. C’est très grave». «Nous devons prier et agir sans nous lasser pour que cesse cette tragédie», a-t-il insisté, tandis que la guerre déclenchée après l’attaque terroriste du 7 octobre se poursuit depuis déjà 100 jours.

Quand la guerre nuit à l’archéologie

Comme il l’avait fait encore la veille à la télévision italienne, le pontife a confié qu’il communiquait «tous les jours» avec la paroisse de Gaza. «Ils souffrent tant de cette situation», a-t-il regretté. Il a remercié les franciscains pour leur présence en Terre sainte, «dans ces lieux martyrisés, où se trouvent les racines de notre foi». «Continuez avec courage», a-t-il exhorté.

Le pape a salué par ailleurs le travail des frères franciscains archéologues, qui ont mené notamment des fouilles sur le lieu de la maison de Pierre à Capharnaüm, sur les rives du lac de Tibériade. Et de regretter que «l’atmosphère de guerre» empêche aujourd’hui de s’y rendre facilement.

Devant les membres de cet institut centenaire rattaché à l’Antonianum, il a également critiqué le grand nombre d’universités pontificales. «Je profite de cette occasion pour dire qu’il y a trop d’universités ecclésiastiques à Rome», a-t-il glissé en sortant de ses notes. «Vous devez vous mettre d’accord et faire de l’unité», a-t-il lancé. (cath.ch/imedia/ak/rz)

Le site de la 'maison de Pierre', à Capharnaüm, sur lequel travaille de l’institut Studium Biblicum Franciscanum | © Fallaner/Wikimedia Commons
15 janvier 2024 | 14:05
par I.MEDIA
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