Le pape François appelle à «ouvrir les fenêtres» du cœur
Si des ›mais’ subsistent dans la relation avec le Seigneur, c’est que le cœur n’est pas «pleinement ouvert», a expliqué le pape François le 24 septembre 2019 lors d’une visite surprise à la communauté Nuovi Orizzonti, située à Frosinone, à 70 km au sud-est de Rome.
A la Cittadella del Cielo de Frosinone, qui accueille des personnes en difficultés, le pontife a écouté le témoignage de personnes ayant changé de vie grâce à la foi et à Nuovi Orizzonti. Devant elles, au lieu de répondre à des questions, il a improvisé une longue réflexion autour de ces récits témoignant du «regard d’amour» du Seigneur. Dans ces vies, le Christ n’a pas appelé à renier le passé pour purifier, mais a pris chacun par la main sans «endoctrinement», mais avec une «caresse».
«Laisser venir le Saint Esprit tout nettoyer»
Par l’expérience de vie, a poursuivi le chef de l’Eglise catholique, les personnes présentes ont pu faire l’expérience que les «signes de la mort» tombent par la victoire du Christ. Devant le Seigneur, a insisté le pape François, «le ›mais’ tombe». Sinon, c’est que quelque chose doit encore «sortir du cœur qui n’est pas pleinement ouvert», que «je ne suis pas capable de bien ouvrir les fenêtres [du cœur] pour laisser venir le Saint Esprit tout nettoyer».
La tentation de tout contrôler
Pour le pape, les personnes capables de cela atteignent une sorte de «seuil définitif» dans la foi – tout en conservant leur liberté – et en portent le signe. Malgré tout, a mis en garde l’évêque de Rome, la «tendance au péché» continue et les «signes de l’enfer» peuvent revenir.
Il a ainsi particulièrement mis en garde contre le «désir de l’omnipotence», c’est-à-dire de diriger nous-même la vie. «A nous tous, à moi aussi, cela est arrivé», a-t-il confié avec humilité.
Le Christ, «racine de notre espérance»
Par ailleurs, le pape François a également célébré la messe à Frosinone. La reconstruction d’une vie est une grâce, a-t-il considéré dans son homélie. Si celle-ci est «non méritée», il ne faut pas moins en prendre soin, y compris par la lutte contre les «marchands de mort». Là encore, a-t-il enseigné, il faut se faire aider par le «seul Vainqueur», le Christ, «racine de notre espérance». (cath.ch/imedia/xln/be)