Le pape François encourage la jeunesse à avoir «le cœur libre»

Asuncion, 13.07.15 (cath.ch-apic) Au cours de sa dernière étape au Paraguay, concluant son voyage en Amérique latine, le pape François a rencontré des milliers de jeunes, le long du fleuve Paraguay, sur la rive «Costanera», le 12 juillet 2015 en fin d’après-midi. Au cours d’un discours totalement improvisé, le pape a invité les jeunes à prier pour toujours avoir un cœur libre, et les a encouragé à la solidarité pour accompagner.

Accueilli par une véritable fête, le pape François a pu écouter plusieurs chants et assister à un spectacle audiovisuel et dansant sur la réalité juvénile. Deux jeunes, Manuel et Liz, ont alors témoigné devant lui de leurs diverses expériences. Manuel, 18 ans, lui a notamment parlé de son enfance difficile, où il fut exploité, maltraité, puis rendu dépendant à la drogue. Liz lui a expliqué son fardeau quotidien, au chevet de sa mère dont elle doit s’occuper comme d’un enfant, dépressive et atteinte d’une grave maladie mentale. Après avoir écouté son message, le pape lui a adressé quelques mots à voix basse et l’a prise affectueusement dans ses bras.

«Je vous demande de prier pour la liberté de chacun d’entre nous, de tous», a commencé le pape dans un discours entièrement improvisé. «La liberté est un cadeau que nous a donné Dieu, mais il faut savoir le recevoir», a-t-il poursuivi. Et de regretter que dans le monde, beaucoup d’aspects ne permettent pas d’avoir le cœur libre: l’exploitation, le manque de moyens pour survivre, l’addiction à la drogue, la tristesse. Le pape a alors invité les jeunes à prier, répétant après lui: «Seigneur Jésus, donne-moi un cœur libre, qui ne soit pas esclave de la commodité du gain, de la ›bonne vie’, esclave des vices, qui ne soit pas esclave d’une fausse liberté, qui est faire ce qui me plait tout le temps».

En réponse au témoignage de Liz, le pape a expliqué que la jeune fille nous enseignait qu’il ne faut pas être comme Ponce Pilate, se laver les mains. «Elle aurait pu envoyer sa maman dans un hospice, et vivre sa vie de jeune, s’amuser, étudier ce qu’elle voulait, a-t-il souligné. Mais elle a dit non. Elle s’est convertie en servante de la maman».

Manuel, quant à lui, nous a encouragés à accompagner par la solidarité, a assuré le pape. «Un cœur libre, répétez, a alors lancé le pape devant une foule de jeunes très enthousiastes, solidarité ! Travail !  Espérance, et force ! Connaître Jésus, connaître à Dieu. C’est cela le chemin !». Poursuivant son improvisation, le pape a à nouveau encouragé la jeunesse à aller à contre-courant et à faire du bazar, mais à organiser ce bazar. Après ce discours, le pape François devait vénérer la «Croix du pèlerin, puis la remettre symboliquement aux jeunes pour un envoi missionnaire.

Bénédiction d’un centre commercial incendié

Le pape François devait ensuite se rendre en voiture en direction de l’aéroport international d’Asunción pour repartir en direction de Rome, où il est attendu le 13 juillet à 13h45. Le pape devait cependant profiter de ce trajet pour une toute dernière étape, brève, devant les locaux de Ycuá Bolanos, un centre commercial qui fut le théâtre d’un terrible incendie faisant 400 morts – dont près de 200 enfants – et plus de 500 blessés. Le pape François a béni le lieu de la tragédie, désormais transformé en mémorial. Devant l’un des murs restants du centre commercial, où figure l’inscription, en grandes lettres noires, «400 martyrs», se dresse également une grande croix. (apic/imedia/bl/mp)

Le pape François embrasse un jeune lors de son voyage au Brésil (photo wikimedia commons Tomaz Silva/ABr CC BY 3.0 BR)
13 juillet 2015 | 08:28
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
Jeunes (221), Paraguay (50), Voyages du pape (532)
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