Le pape François encourage une initiative d’accompagnement des personnes divorcées

«Allô, c’est le pape François». Diacre du diocèse italien de Fossano, dans la région du Piémont, Paolo Tassinari n’en revient toujours pas. Il raconte à Radio Vatican avoir reçu un appel du chef de l’Eglise catholique. Le pape souhaitait des informations sur le groupe d’accompagnement et de formation dont il s’occupe avec son épouse à l’intention des personnes séparées ou divorcées, dont certaines vivent une nouvelle union.

Une soixantaine de personnes séparées ou divorcées, appartenant à ce groupe du diocèse de Fossano, avaient écrit fin janvier 2016 au pape François afin de lui demander audience et pour lui faire part de leurs souffrances après leur séparation, mais aussi leur sensation, parfois, d’être abandonnées par l’Eglise.

Les divorcés ont la sensation d’être abandonnés par l’Eglise

Le pape a alors pris son téléphone et appelé le coordinateur de l’anello perduto (l’alliance perdue) afin d’obtenir des informations sur ce groupe d’accompagnement, promettant de les recevoir prochainement.

Depuis bientôt 10 ans, le diocèse de Fossano, non loin de la frontière avec la France, propose ainsi une ample formation aux personnes séparées ou divorcées. Il y est question de l’attention aux enfants, de la doctrine sociale de l’Eglise, ou encore de la gestion des sentiments personnels.

Les divorcés-remariés ne sont pas excommuniés

Le pape François met actuellement une dernière main à son exhortation apostolique post-synodale sur la famille, après les synodes de 2014 et 2015. La façon dont le pape y abordera la question de l’accueil et de l’accompagnement des personnes séparées, dont les divorcés-remariés, sera particulièrement scrutée.

«Ces personnes ne sont nullement excommuniées, ne les excommuniez pas», lançait avec vigueur le pape François lors d’une audience générale en août 2015, à propos «des baptisés qui ont établi une nouvelle vie commune après l’échec du mariage sacramentel». Ces personnes, insistait le pape, «font toujours partie de l’Eglise». (cath.ch-apic/imedia/ami/be)

L’anello perduto, l’alliance perdue
9 février 2016 | 12:08
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 1 min.
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