Le pape François peut «façonner l'histoire», estime le cardinal Tagle

Le pape François «peut bouger et façonner l’histoire», déclare le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, dans un entretien donné au portail officiel Vatican News en italien, le 12 mars 2020. A la veille du 7e anniversaire du pontificat du pape François, celui qui l’a côtoyé depuis des années a tenu à rendre hommage au successeur de Pierre.

Le 13 mars 2013, le cardinal Jorge Mario Bergoglio était choisi par ses pairs comme Vicaire du Christ, et prenait le nom de François. Présent lors du conclave, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle revient sur son élection et la «promesse faite par Dieu à l’Eglise» que constituent les sept premières années du pontificat du 266e pape.

«Chaque nouveau pontife est un don que Dieu révélera lentement au cours des années de son ministère papal, une promesse que Dieu accomplira devant son peuple», explique le cardinal Tagle. C’est pourquoi, il affirme avoir le sentiment, depuis le début de son pontificat, que «le pape peut bouger et façonner l’histoire».

Le poids de l’obéissance

«La joie, les applaudissements et la louange à Dieu», voilà ce dont se souvient le prélat quand il se remémore l’issue du conclave de 2013. La liesse des cardinaux, souligne-t-il, contrastait avec «la posture inclinée du nouveau pape» que le Philippin analyse comme résultant du «poids de l’obéissance, la soumission à la mystérieuse volonté de Dieu» pesant sur le nouveau pontife.

Le cardinal rend hommage à l’exemple donné par l’évêque de Rome pendant ces sept années, celui d’un pasteur qui s’efforce de «faire attention aux individus au milieu de grandes foules», ou de «maintenir un contact personnel au sein d’une grande organisation» comme le Vatican. Il est «une simple parabole de la proximité et de la compassion de Dieu», déclare encore le prélat.

Le cardinal Tagle souhaite au pontife qu’il reste «la personne simple, pleine d’humour et consciencieuse» qu’il assure avoir toujours connue. Il lui enjoint enfin de rester «en bonne santé et plein de joie». (cath.ch/imedia/cd/rz)