Le pape François s'inquiète du sort du Père Paolo Dall’Oglio, disparu en Syrie
Rome: Le pape salue les grandes figures jésuites «qui ont donné leur vie» dans leur ministère
Rome, 31 juillet 2013 (Apic) Le pape François, qui a célébré le 31 juillet en compagnie de ses frères jésuites une messe privée en la fête de saint Ignace de Loyola en l’église du Gesù à Rome, s’est inquiété du sort du Père Paolo Dall’Oglio. Le jésuite italien est porté disparu en Syrie depuis le 29 juillet dernier.
Lors de cette messe, à laquelle participaient quelque 800 personnes, entre prêtres jésuites (270), des dizaines de collaborateurs et d’employés de la Compagnie de Jésus, ainsi qu’un groupe de religieuses de deux ordres d’inspiration ignatienne, le pape François a prononcé quelques mots sur deux grandes figures de l’ordre religieux «qui ont donné leur vie» dans leur ministère, Saint François Xavier et le Père Pedro Arrupe. Le souverain pontife a ajouté «avoir une pensée pour le Père Paolo, notre frère en Syrie», rapporte le 31 juillet Radio Vatican.
«Mettez le Christ au centre de vos vies «
Durant son homélie, le pape François a exhorté les jésuites à mettre le Christ au centre de leur vie, en s’oubliant eux-mêmes. «Mettre au centre le Christ et l’Eglise, se laisser conquérir par Lui pour servir, ressentir la honte de nos limites et de nos péchés pour être humbles devant Lui et nos frères». Trois idées soulignées par le pape François qui a ainsi déclaré: «Il n’est pas inutile que nous, nous tous, nous nous demandions si vraiment nous mettons le Christ au centre de nos vies. Car nous sommes toujours tentés de nous mettre, nous, au centre. Et quand un jésuite se met au centre, et ne met pas le Christ, il se trompe».
«II n’y a pas de place pour des parcours parallèles ou isolés, a ajouté le pape. Oui, des parcours de recherche, de création, cela, oui, est important: aller vers les nombreuses périphéries. Et pour cela, il faut de la créativité, mais toujours en communauté, dans l’Eglise».
A la fin de la messe, le pape est allé en procession se recueillir devant la tombe de saint Ignace. A sa sortie du Collège international des Jésuites, une foule l’attendait devant l’église, mais le pape sans s’attarder, est remonté dans la Ford Focus qui l’avait amené, et est rentré au Vatican.
Les impressions du Père Nicolas, général des jésuites
«Une journée spéciale, qui laisse des souvenirs qui inspirent». C’est par ces mots que le Père Adolfo Nicolas, général des jésuites, a commenté devant les journalistes la rencontre du mercredi 31 juillet avec le pape François, qui a célébré la messe avec eux à l’occasion de la fête de saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus.
Le Père Adolfo a également répondu aux journalistes qui lui demandaient de commenter les paroles du pape François dans l’avion à son retour du Brésil, sur le rapport entre le fait qu’il est pape et le vœu d’obéissance au pape en qualité de jésuite. «Qui obéit à qui, a commenté le Père Nicolas, c’est très clair. Comme général des jésuites, pas de doute, mon supérieur c’est le pape François. Quand un jésuite devient évêque, automatiquement il est libre de son obéissance à la Compagnie et l’obéissance de la Compagnie, c’est le lien qui fait de nous un Corps».
Le pape se sent «pleinement jésuite»
«Le pape, donc, est totalement libre de diriger l’Eglise et moi, a déclaré avec humour le Père Nicolas, je n’ai aucune influence, à part le fait que nous sommes des amis, mais il n’existe aucune ambiguïté sur le plan de la responsabilité».
«Le pape noir» (nom donné parfois au général des jésuites) – comme il l’a rappelé lui-même sur le ton de la boutade – a alors raconté sa joie d’avoir pu célébré la messe en matinée avec le pape et sa joie de voir que «le pape se sent pleinement jésuite: cela rend plus aisée notre communion avec le pape et avec l’Eglise». (apic/radiovatican/be)