Le pape, «grand animateur» du synode sur l'Amazonie estime Mgr Hummes

Très impliqué dans la préparation du synode de 2019 sur l’Amazonie, le cardinal Claudio Hummes, archevêque émérite de São Paulo, au Brésil, a été reçu en audience par le pape François le 3 juillet 2018, a annoncé le Saint-Siège. Il estime que le pape est le grand le «grand animateur» de ce synode.

A 82 ans, le prélat est membre du Conseil pré-synodal et préside le Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM), bras armé de la réflexion en amont de ce synode. Notamment par l’organisation de dizaines de consultations locales, pour fournir des données concrètes lors de la réunion des évêques en octobre 2019.

C’est également le Brésilien qui avait attiré l’attention du futur pape François sur la région amazonienne, dès 2007, alors que le cardinal Bergoglio préparait le document d’Aparecida du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM).

Mais selon le préfet émérite de la Congrégation pour le clergé, c’est le pape lui-même qui est le «grand animateur» de ce synode: «depuis le début de son pontificat, il s’est montré profondément préoccupé, pastoralement et humainement, pour l’Amazonie et son Eglise», a-t-il expliqué à Vatican News le 3 juillet. De fait, l’évêque de Rome avait ouvert lui-même le 12 avril dernier la première réunion du Conseil préparatoire en vue du synode.

Viri probati

Parmi les enjeux de ce synode des évêques, outre les questions environnementales, figure l’accès aux sacrements des populations reculées, dans un contexte de manque de prêtres. L’hypothèse des viri probati – ordination d’hommes mariés – est «à l’étude» au Vatican, avait confirmé en janvier le cardinal Beniamino Stella, actuel préfet de la Congrégation pour le clergé.

Pour le cardinal Hummes, la question qui se pose est ainsi de «multiplier la présence physique des prêtres ordonnés». De faire un «nouveau discernement» pour «ajourner» la mission d’évangélisation de l’Eglise dans cette région. Paru le 8 juin, le document préparatoire au synode mentionne également la possibilité d’un ministère «officiel» pour les femmes. (cath.ch/imedia/ap/bh)

3 juillet 2018 | 17:06
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 1 min.
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