Selon le pape, les Musées du Vatican doivent être une “Maison vivante“ | © Oleksandr Samoylyk/Flickr/CC BY 2.0
Vatican

Le pape inaugure un nouvel espace aux Musées du Vatican

Plus qu’un simple musée, la nouvelle aile des Musées du Vatican doit demeurer une «maison vivante», a estimé le pape François le 18 octobre 2019. Le pape s’est exprimé à l’occasion de l’inauguration de ce nouvel espace et de l’ouverture de la première exposition de ce musée dédiée à l’Amazonie. 

En présence du cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, le pape a inauguré les nouveaux locaux du Musée éthnologique du Vatican ‘Anima Mundi’. Il a décrit cette nouvelle aile comme un espace de témoignage artistique et culturel de la place des peuples non-européens dans l’Eglise.

Ce nouvel espace ne saurait être un «simple musée», a ainsi affirmé le pape devant l’ensemble des Pères synodaux également présents. Son nom, «L’âme du monde», doit aussi en faire une «maison vivante», où tous peuvent se sentir représentés», a-t-il considéré. Selon le pape, à l’ombre de la coupole de Saint-Pierre, tous les peuples sont voisins. 

A cette occasion, le nouvel espace accueille sa première exposition temporaire intitulée ‘Mater Amazonia, la profonde respiration du monde’. En lien avec le synode, cette dernière présente des œuvres d’art des peuples de la forêt amazonienne.

«Une beauté qui unit»

Le pape a ensuite mis en garde contre ceux qui prônent «une culture de rancœur, une culture de racisme, de nationalisme» et plus généralement toute les cultures sélectives ne s’adressant qu’à un cercle restreint. A l’inverse, il a souligné le besoin d’une beauté qui unit. Selon lui, l’art doit demeurer un instrument de «dialogue, d’ouverture à l’autre et de rencontre».

Dans cette perspective, il a salué l’importance des échanges effectués par les Musées du Vatican avec d’autres pays, notamment la Chine et les pays islamiques. Il a aussi félicité les principaux artisans de l’élaboration de ce nouveau musée, à commencer par le père Nicola Mapelli, missionnaire à l’Institut pontifical des missions étrangères (PIME), et du Laboratoire de restauration polymatérique du Musée du Vatican. (cath.ch/imedia/cd/vatnews/bh)

Anima Mundi
L’histoire du musée missionnaire ethnologique «Anima mundi» («Âme du monde») remonte à 1925, année au cours de laquelle le Pape Pie XI organisa un grand événement: l’Exposition vaticane, qui devait faire connaître les traditions culturelles, artistiques et spirituelles de tous les peuples. Suite au grand succès de cette exposition, qui montra plus de 100 000 objets et œuvres d’art provenant du monde entier à plus d’un million de visiteurs, le pape décida de transformer cet événement temporaire en une exposition permanente: c’est ainsi qu’est né le musée missionnaire ethnologique. Créé le 12 novembre 1926, il a été inauguré en décembre de l’année suivante. Il fut logé au Palais du Latran jusqu’à ce qu’il soit déplacé, au début des années 1970 – sous le pontificat de saint Paul VI -, là où il se trouve aujourd’hui, dans les Musées du Vatican.

Le Musée ethnologique renferme actuellement plus de 80’000 objets et œuvres d’art. La collection est très variée, des milliers de pièces préhistoriques provenant du monde entier et remontant à plus de deux millions d’années, jusqu’aux dons faits au pape actuel. Le visiteur effectue un véritable voyage à travers les époques et les cultures, passant des témoignages des grandes traditions spirituelles asiatiques à celles des civilisations précolombiennes et de l’Islam, des productions des peuples africains à celles des habitants de l’Océanie et de l’Australie, ou encore des populations indigènes d’Amérique.

Selon le pape, les Musées du Vatican doivent être une «Maison vivante» | © Oleksandr Samoylyk/Flickr/CC BY 2.0
20 octobre 2019 | 12:25
par I.MEDIA
Temps de lecture: env. 2 min.
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