Le pape reçoit le nonce en Argentine et le nouvel ambassadeur argentin

Le pape François a reçu le nouvel ambassadeur d’Argentine près le Saint-Siège, Luis Pablo María Beltramino, ainsi que le nonce apostolique – équivalent d’ambassadeur du Saint-Siège – dans le pays, Mgr Mirosław Adamczyk, dans la matinée du 31 mai 2024. Des audiences diplomatiques qui ont lieu alors que le pontife argentin a confié récemment qu’il souhaiterait se rendre dans son pays fin 2024 ou début 2025. 

Le nouvel ambassadeur argentin, Luis Pablo María Beltramino, qui a présenté au pape ses lettres de créance, est âgé de 63 ans. Avocat de profession, marié et père de trois enfants, il est entré au sein du service diplomatique de son pays en 1991.

Celui qui occupe désormais l’ambassade située Via della Conciliazione, à deux pas du Vatican, a été notamment en poste dans les ambassades auprès des États-Unis, des Pays-Bas, ainsi qu’auprès de diverses organisations internationales – entre autres pour la prohibition des armes chimiques. Il s’est également occupé d’affaires européennes, avant d’être nommé ambassadeur au Vietnam entre 2020 et 2024. Il s’agit donc de son deuxième poste d’ambassadeur. 

Durant la matinée, le pape a également reçu le diplomate polonais Mgr Miroslaw Adamczyk, qui est nonce apostolique en Argentine depuis février 2020. Cette audience a eu lieu dans un contexte de fortes tensions au sein de l’Église en Argentine.

Le 27 mai dernier, la démission brutale de Mgr Gabriel Antonio Mestre de sa charge d’archevêque de La Plata, moins d’un an après son entrée en fonction, a créé la surprise. Cet épisode s’ajoute à une instabilité générale de l’épiscopat argentin, avec notamment deux renoncements successifs à Mar del Plata. 

L’une des voix les plus critiques à l’encontre du pape François dans son pays d’origine, Mgr Hector Aguer, archevêque émérite du diocèse de La Plata, a diffusé en novembre 2023 une lettre accusant le pape de diffuser des « calomnies » à l’encontre des prêtres et de « causer des dommages » par des discours critiquant trop systématiquement le cléricalisme. Il faisait état de la « consternation et [du] dégoût » du clergé vis-à-vis de l’évêque de Rome. 

Un voyage en Argentine envisagé 

Malgré ces tensions internes à l’Église, le pontife a encore récemment confié qu’il souhaitait se rendre dans son pays natal. D’après l’Agence d’information catholique argentine (AICA), le 27 mai, en recevant des enfants des paroisses de Buenos Aires venus à Rome pour la Journée mondiale des enfants, le chef de l’Église catholique a assuré qu’il aimerait faire ce voyage « fin novembre ou au début de l’année prochaine ».

Il avait déjà exprimé dans le passé son intention de retourner en Argentine, sans toutefois donner de dates précises. En avril 2023, il avait déclaré vouloir réaliser ce voyage en 2024, expliquant attendre la fin de l’élection présidentielle. Reçu au Vatican en février dernier, le nouveau président populiste Javier Milei l’a ensuite officiellement invité. Il s’agirait de la première visite du pape dans son pays depuis qu’il a été élu en 2013. (cath.ch/imedia/ak/mp)