Le pape souligne l’actualité de l’encyclique «Humanae vitae» (071188)

Rome, 7 novembre (APIC/CIP) L’encyclique «Humanae vitae» reste d’une grande

actualité et riche d’un sens prophétique, a rappelé Jean Paul II en recevant lundi 7 novembre les participants d’une rencontre réunissant les

membres des Commissions pour la famille des Conférences épiscopales. Cette

rencontre, programmée les 7 et 8 novembre, est organisée par le Conseil

pontifical pour la famille. Elle permet aux participants de traiter les

problemes relatifs au mariage et à la famille vingt ans après la publication de l’encyclique «Humanae vitae» de Paul VI (25 juillet 1968).

Une semaine après la publication du document, Paul VI soulignait la

«très grave responsabilité» dont se sentait investie l’Eglise, celle-là

même qui l’avait guidé au moment de rédiger son encyclique, a déclaré Jean

Paul II dans son allocution aux participants.

Après avoir évoqué les réactions «même méprisantes» suscitées par l’encyclique, Jean Paul II a souligné son actualité. Il a en outre évoque les

deux organisations nées à la suite du synode des évêques sur la famille

(1980), à savoir le Conseil pontifical pour la famille et l’Institut Jean

Paul II pour l’étude des problèmes concernant le mariage et la famille.

L’acuité des problèmes aujourd’hui, a-t-il dit, rend toujours plus nécessaire la constitution d’organismes analogues au sein des Conférences épiscopales nationales ou régionales, voire dans les diocèses.

Après avoir dit son souhait d’une consolidation de la collaboration entre les épiscopats et le Conseil pontifical pour la famille, Jean Paul II a

observé que la référence à «Humanae vitae» est souvent presque automatiquement associée à l’idée de la crise de la morale conjugale. Il a relevé les

difficultes éprouvées par les prêtres pour annoncer «l’entière vérité sur

l’amour conjugal», et celle des couples à la vivre, des difficultés plus

graves aussi touchant les valeurs mêmes du mariage, comme la perte de

l’estime pour l’enfant en tant que «don très précieux du mariage», voire

même un refus catégorique de transmettre la vie, une interprétation tout à

fait subjective et relativiste de l’amour conjugal, une vision laxiste et

séculariste du mariage.

Le pape a également relevé, comme aspect positif, une redécouverte des

ressources dont disposent l’homme et la femme pour vivre l’ «entière verité» sur l’amour conjugal, la «ressource première et fondamentale étant le

sacrement du mariage».

«Il est urgent de raviver la conscience de l’amour conjugal comme don,

que le couple est appelé à vivre dans toutes ses dimensions, a poursuivi le

pape… L’effort pastoral doit donner résolument la priorité à la diffusion

et à l’approfondissement de la conscience que l’amour conjugal est un don

de Dieu confié à la responsabilité de l’homme et de la femme.» D’ou «la

nécessité absolue de la pastorale familiale, qui est partie intégrante de

la pastorale de l’Eglise».

C’est la volonté de Dieu, a encore dit le pape, que chaque famille devienne en Jésus-Christ une «Eglise domestique». De cette «Eglise en miniature» dépend pour la plus grande part l’avenir de l’Eglise et de sa mission

évangélisatrice, l’avenir aussi d’une société plus humaine, qui dépend de

la qualité morale et spirituelle du mariage et de la famille (apic/jt/pr).

7 novembre 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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