Rome: Le pape remémore le martyr de Maximilien Kolbe
Le Père Kolbe a rompu la folie de la violence
Rome, 12 août 2010 (Apic) Le pape Benoît XVI a à nouveau rappelé mercredi l’assassinat à Auschwitz du Père Maximilien Kolbe (1894-1941). Dans «l’enfer d’Auschwitz», à travers sa démarche volontaire dans le bunker de la faim, il a brisé «la folie de la violence», a dit le pape lors de l’audience générale du 11 août à Castel Gandolfo. Par ce moyen, le Père Kolbe avait sauvé de la mort un père de famille innocent.
Ce témoignage émouvant de foi, d’espérance et d’amour est aujourd’hui encore un stimulant pour suivre Jésus-Christ, a souligné le pape.
Le Père Kolbe a été arrêté par la Gestapo sous le régime nazi et en 1941, il a été déporté dans le camp de concentration d’Auschwitz. Là, il a accepté volontairement de mourir à la place d’un père de famille condamné à mourir dans le bunker de la faim. Il est mort des suites de sous-alimentation.
«Une personne absolument libre»
Le martyr est une «personne absolument libre», expression de l’amour total offert à Dieu. Le martyr est une personne indépendante des pouvoirs du monde et qui s’offre parfaitement à Dieu, a dit le pape devant quelques 3’000 croyants du monde entier rassemblés dans la cour de son palais d’été. Le modèle de chaque martyr se fonde sur la mort de Jésus-Christ, consommée sur la croix (cf. Jn 10, 10). Aussi, celui qui ne serait pas appelé au martyr, le Christ l’invite à prendre chaque jour sa propre croix et à le suivre. Car le martyr suit son Seigneur, en acceptant de mourir librement pour le salut du monde (cf. Lumen Gentium, 42). Il donne sa vie à Dieu, dans un acte d’amour unique et définitif, pour être associé au Sacrifice du Christ sur la croix. Ainsi, a rappelé Benoît XVI, «le martyre est un grand acte d’amour en réponse à l’immense amour de Dieu».
C’est pourquoi l’individualisme et l’égoïsme caractéristiques de la société doivent être transformés par l’amour de Dieu. Benoît XVI l’a rappelé en mentionnant cet autre modèle, la religieuse allemande Edith Stein (1891-1942), qui a également été mise à mort à Auschwitz. (apic/bol/cic/ggc)