Italie: Le pape François se rend à Redipuglia, le plus grand cimetière militaire du pays

Le pontife priera pour les morts de toutes les guerres

Redipuglia, 12 septembre 2014 (Apic) Le pape François se rendra dans la matinée du 13 septembre 2014 au cimetière militaire de Redipuglia, à l’extrême nord-est de l’Italie, afin de prier pour les morts de toutes les guerres. Dans le plus grand cimetière militaire de la Péninsule italienne, reposent les corps de plus de 100’000 personnes tuées lors de la première guerre mondiale, un conflit qui a éclaté il y a 100 ans.

Le cimetière de Redipuglia abrite notamment les tombes de plus de 60’000 soldats inconnus. Inauguré le 13 septembre 1938, il s’agit d’un des plus grands sites funéraires du monde.

Parti de l’aéroport romain de Ciampino à 8h, le pape François visitera à 9h15 le cimetière austro-hongrois de Fogliano di Redipuglia, à 1 km environ du sanctuaire militaire de Redipuglia. Ce premier site rend hommage aux 14’406 soldats austro-hongrois morts au combat entre 1915 et 1918. Devant le monument aux morts, le pontife priera et déposera une gerbe de fleur.

Le pape se rendra ensuite au sanctuaire militaire de Redipuglia. A 10h, il y célèbrera une messe au terme de laquelle une prière pour les morts et les victimes de toutes les guerres sera récitée. Cette oraison évoquera notamment «les victimes des guerres et des violences qui ensanglantent encore les mains des hommes» et déplorera «l’horreur absurde, le deuil, la dévastation que chaque guerre provoque dans le monde». A cette occasion, le pape François remettra aux ordinaires militaires et aux autres évêques présents une lampe qui sera allumée dans les diocèses lors des célébrations de commémoration de la première guerre mondiale.

60’000 soldats inconnus

Le mausolée du sanctuaire de Redipuglia est érigé sur les pentes du Monte Sei Busi, disputé avec acharnement lors de la première phase de la ›grande guerre’. Il se présente comme une formation militaire avec à sa base le tombeau du duc d’Aoste, commandant de la troisième armée qui hérita du surnom d’»armée invaincue», aux côtés duquel sont placées les tombes de ses généraux. Au dessus, s’élève un escalier formé de 22 marches, sous lesquelles ont été déposées les dépouilles des combattants ayant pu être identifiés. Sur la marche la plus élevée, dans deux grandes tombes, reposent les restes des 60’000 soldats inconnus. Sur chaque contremarche, le mot presente (présent, en italien) se répète, pour symboliser les noms des soldats inconnus.

Le déclenchement de la première guerre mondiale avait eu de graves répercussions sur la santé du pontife Pie X (1903-1914), alors octogénaire, jusqu’à provoquer sa mort moins d’un mois plus tard, le 20 août 1914. Le nouveau pape, Benoît XV (1914-1922), entreprit une tentative de médiation entre les deux parties belligérantes, mais les Alliés accusèrent le pontife de favoriser leurs ennemis avec une «paix blanche», sans vainqueur ni perdant. Durant toutes ces années, Benoît XV s’est aussi engagé en faveur des prisonniers de guerre et des populations de territoires occupés. (apic/imedia/bl/rz)

12 septembre 2014 | 14:09
par webmaster@kath.ch
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