Le président ukrainien reçu par le pape François

Rome, 20.11.2015 (cath.ch-apic) La résolution politique du conflit ukrainien, c’est le souhait formulé, le 20 novembre 2015, lors de la visite au Vatican du président Petro Porochenko, qui s’est entretenu une vingtaine de minutes en privé avec le pape François. Le président Porochenko a également rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats.

Il s’agissait de la première rencontre entre le chef d’Etat ukrainien, en poste depuis juin 2014, et le pontife argentin, qui a maintes fois appelé à la résolution du conflit avec les séparatistes pro-russes qui mine l’Est du pays. Cette question a d’ailleurs été l’objet principal des échanges, a rapporté le Saint-Siège par la suite, alors que le cessez-le-feu négocié en février dernier à Minsk (Biélorussie) reste très fragile.

Cette visite a ainsi été l’occasion de formuler le vœu commun que des solutions politiques soient privilégiées, avec l’engagement de toutes les parties intéressées, en commençant par la pleine réalisation des accords de Minsk, dont les termes ne sont pas encore appliqués. Les entretiens ont également permis d’aborder les difficultés dans la gestion de l’urgence humanitaire, en particulier l’accès des organisations spécialisées aux lieux touchés par les hostilités, l’assistance sanitaire, l’échange des prisonniers, ainsi que les répercussions socio-économiques du conflit sur tout le territoire. Les affrontements entre l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes ont fait plus de 8000 morts depuis le début du conflit, en avril 2014.

Enfin, le rôle important que joue l’Eglise dans la société ukrainienne a été souligné, ainsi que la contribution des communautés gréco-catholique et latine à la vie du pays, qui compte quelque 76 % d’orthodoxes et 5 % de catholiques. Après la rencontre, le président ukrainien a salué un moment très émouvant, dans un message publié sur sa page Facebook.

«J’ai invité Sa Sainteté à visiter l’Ukraine et il a accepté l’invitation», a-t-il également assuré. Le pape François a jusque-là privilégié les petits pays des Balkans, dans la périphérie européenne, en se rendant en Bosnie-Herzégovine et en Albanie. Lors de son enfance à Buenos Aires, le pontife était aussi lié à un prêtre ukrainien et c’est de fait dans cette langue qu’il a salué le président au terme de l’entrevue. (apic/imedia/ak/bh)