Rome: Discours chaleureux du pape pour le «pèlerinage des familles»

Le sacrement du mariage permet d’affronter sans peur les difficultés de la vie

Rome, 27 octobre 2013 (Apic) Grâce au sacrement du mariage, les époux chrétiens sont armés pour affronter sans peur «les dangers de la vie», «assumer leurs responsabilités» devant Dieu et la société et «former une famille». C’est ce qu’a affirmé le pape François le 26 octobre 2013 devant plusieurs dizaines de milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre à l’occasion du «pèlerinage des familles», organisé dans le cadre de l’Année de la foi.

Prenant la parole au terme d’une après-midi de fête sur la place Saint-Pierre, le pape François a consacré une grande partie de son discours au mariage chrétien, qui consiste à «partir et marcher ensemble, main dans la main, s’en remettant entre les mains du Seigneur», pour toute la vie», en se détachant de la «culture du provisoire». «Avec cette confiance en la fidélité de Dieu on peut tout affronter, sans peur, avec responsabilité», a-t-il expliqué.

«Les époux chrétiens ne sont pas naïfs, ils connaissent les problèmes et les dangers de la vie», a poursuivi le souverain pontife. Néanmoins, ces époux «n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités, devant Dieu et la société, sans s’échapper, sans s’isoler, sans renoncer à la mission de former une famille et de mettre au monde des enfants».

Face aux difficultés de la vie, la grâce du sacrement du mariage est nécessaire, a encore affirmé le pape devant une place Saint-Pierre noire de monde, précisant que ce sacrement n’était pas qu’une «belle cérémonie». La grâce du mariage ne sert pas à «décorer la vie» mais à «être courageux, aller de l’avant», a-t-il ajouté, quittant son texte des yeux.

Une vie pénible sans amour

Une autre partie du discours du pape François était consacrée au caractère «pénible» que peut revêtir la vie, surtout lorsque l’amour vient à manquer. «Il est pénible de ne pas recevoir un sourire, de ne pas être accueilli, a confié le souverain pontife, ils sont pénibles certains silences, parfois aussi en famille, entre mari et femme, entre parents et enfants, entre frères».

Enfin, en improvisant, le pape a proposé trois «mots-clés» pour que la vie en famille se passe bien: «je peux?», «merci», «pardon». Comme il l’avait fait à plusieurs occasions, le souverain pontife a également conseillé de ne jamais laisser une journée s’achever sans avoir fait la paix.

Pensée pour les familles syriennes

C’est en toute simplicité que le pape François était apparu place Saint-Pierre, avec néanmoins beaucoup de retard sur le programme. Accompagné de quelques enfants, dont un qui lui tenait la main, il est sorti à pied de l’atrium de la basilique Saint-Pierre, avec un large sourire. Après le témoignage d’une petite fille, le souverain pontife a demandé aux enfants s’ils savaient faire le signe de croix et s’est montré visiblement satisfait du résultat auquel il assistait.

Puis Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille, a adressé quelques mots de bienvenue au pape. Le prélat italien a également eu une pensée pour «les familles qui souffrent le plus, comme celles de la Syrie, si durement frappées par le guerre». Et de lancer: «Chères familles syriennes, chères mamans, chers enfants, chers grands-parents de Damas, d’Alep, de Homs, de toute la Syrie, nous vous sommes proches, nous vous embrassons de même que cette place nous embrasse».

Après un bref spectacle, le pape a écouté le témoignage de couples – jeunes et moins jeunes – du monde entier. Une famille de réfugiés syriens a raconté son expérience tragique au souverain pontife. Puis ce fut au tour d’un Nigérian d’évoquer le terrible voyage en mer qu’il a dû effectuer entre la Libye et l’île italienne de Lampedusa pour fuir la misère.

La fête s’est conclue par une profession de foi présidée par le pape, la récitation du Notre-Père et du Je vous salue Marie.

Depuis le début de l’après-midi, d’innombrables familles venues de plus de 75 pays étaient rassemblées place Saint-Pierre, pour écouter des témoignages et prier ensemble. Des dessins d’enfants relatifs à la famille ont été offerts au pape, choisis parmi plusieurs milliers parvenus à Rome. Munis de ballons multicolores, plusieurs dizaines d’enfants avaient envahi le podium d’où le pape prend habituellement la parole, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre.

Des écrans avaient été placés le long de la grande Via della Conciliazione, qui mène au Vatican, pour que les fidèles n’ayant pas pu rejoindre la place puissent suivre cette rencontre. (apic/imedia/cp/bb)

27 octobre 2013 | 09:40
par webmaster@kath.ch
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