«Le synode sur la famille? Oui, on en a entendu parler»

Rome, 26.10.2015 «Le synode sur la famille? Oui, on en a entendu parler». Telle est la réponse qui revenait le plus souvent, lors d’un micro-trottoir effectué place Saint-Pierre de Rome, ce matin du 26 octobre 2015, deux jours après la clôture du synode sur la famille.

«Le synode sur la famille? On en a entendu parler». A l’image de Louis-Joseph et Anne-Sophie, le synode «disait vaguement quelque chose» à la plupart des personnes interrogées qui ont cité d’emblée les personnes homosexuelles et les divorcés remariés en lien avec le synode. Beaucoup d’autres ont écarquillé les yeux en entendant la question, cet événement d’Eglise ne leur «parlant pas du tout». Les jeunes en ont eu vent par leurs parents et les personnes les plus au fait de cette actualité étaient logiquement les familles et les couples pratiquants.

«On a plus ou moins suivi l’actualité sur le synode, on en a entendu parler à la télévision», déclarent Bruno et Elvira, mariés et parents de deux enfants. «Les médias se sont concentrés sur les points chauds tels que les personnes homosexuelles et les divorcés-remariés. C’est dommage, nous aurions souhaité en savoir plus sur les résultats du synode», déplorent Bruno et son épouse, pratiquants, qui s’intéressent à l’actualité sur l’Eglise. «Nous n’avons pas du tout entendu parler de ce synode de 2015. Nous avions suivi le premier, qui s’est tenu l’année dernière et qui avait défrayé la chronique. Les anciens et les modernes s’étaient affrontés et le pape souhaitait des avancées sur les personnes divorcées», raconte Rodolphe, divorcé et remarié à Nathalie, elle aussi dans ce cas. Ils sont heureux d’apprendre l’ouverture de l’Eglise vers les divorcés-remariés, mais les conclusions de cette assemblée synodale ne changeront pas leur vie. «Nous n’avons pas le sentiment de vivre dans le péché et puis regardez ce qui est sorti du péché», ajoute-t-il en montrant son fils Maxime, qui a été baptisé. Nathalie, pratiquante, reconnaît qu’elle ne va pas communier.

«Oui, j’ai suivi le synode. La conclusion est une très bonne avancée, mais il va falloir concrétiser tout ça», explique une maman de deux enfants, visiblement très au fait de l’actualité et parfaitement informée sur le synode de 2014. «Il est temps que l’Eglise tienne compte des réalité de la vie séculière», ajoute-t-elle. Elle n’avait pas entendu parler du synode de 2014 mais Marie-Paule, cette grand-maman venue avec sa famille à Rome, a suivi le synode à la télévision et dans les journaux. Elle s’empresse de préciser que les couples divorcés remariés «auront enfin accès à la communion». C’est une bonne chose pour cette pratiquante qui estime que l’Eglise doit s’ouvrir plus. «Il n’est pas juste que l’Eglise refuse des gens parce qu’ils ont changé de partenaire», déplore-t-elle. (apic/bh)

 

Bruno, Elvira et leurs enfants.
26 octobre 2015 | 14:47
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
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