Le Vatican dévoile les méditations du pape pour le Chemin de Croix
«Jésus, ton silence m’ébranle», confie le pape François dans sa méditation pour le chemin de croix qui se tiendra le soir du 29 mars 2024, au Colisée. Dans un texte très personnel et contemplatif, le pontife retrace de l’intérieur le «chemin de prière» parcouru par le Christ, du jardin de Gethsémani jusqu’à sa crucifixion.
Pour la première fois depuis Jean Paul II en 2003, les méditations de la Via Crucis du Vendredi saint ont été rédigées par le pape. Depuis 2013, François avait pris l’habitude de les confier à des personnes ayant vécu des expériences douloureuses, notamment des familles éprouvées, des prisonniers, des migrants ou des victimes des guerres.
Comme habituellement, la méditation du pontife est structurée en quatorze «stations», les étapes qui rappellent la Passion du Christ depuis l’instant où il a été arrêté jusqu’à sa mort sur la Croix et sa mise au tombeau. Les textes, dans lequel le pape s’adresse directement au Christ, sont accompagnés d’extraits des Évangiles et de brèves prières, et sont conclus par une prière finale, constituée de quatorze invocations du nom de Jésus.
Pour concorder avec l’Année de la prière qu’il a décrétée en 2024, le pape a décidé de concentrer ses méditations sur le «chemin de prière» que vit le Christ tout au long de sa Passion. «Ton silence est fécond: il est […] un chemin pour remédier au mal, pour convertir ce dont tu souffres en un don que tu offres», déclare-t-il ainsi à Jésus dans la première station.
«Dans l’obscurité de mes pourquoi»
Le pape regrette, dans la quatrième station, d’avoir une «prière pauvre en souvenirs», souvent «trop rapide» ou limitée à «une liste de besoins». «Jésus, fais que je ne prie pas seulement pour moi et pour mes proches, mais pour ceux qui ne m’aiment pas et qui me font du mal», écrit-il ensuite dans la dixième station.
«Dans l’obscurité de mes pourquoi, je te retrouve, toi, Jésus, lumière dans la nuit», affirme-t-il dans la station suivante. Puis affirme, dans la douzième: «Mets-moi de nouveau dans ton cœur, même quand je m’éloigne, quand je me perds dans le tourbillon de la vie».
Dans la huitième station, le pape évoque le sort des femmes «qui sont encore aujourd’hui rejetées et subissent outrages et violences». Il demande à Dieu de ne pas rester «de glace» devant les «tragédies du monde», notamment la «folie de la guerre».
Ce texte sera prononcé le soir du 29 mars, peu après 21h, lors du traditionnel chemin de croix du Colisée, un acte dévotionnel à la lumière des flambeaux qui rassemble chaque année des milliers de fidèles. Quelques heures auparavant, à 17h, le pape aura présidé l’office de la Passion en la basilique Saint-Pierre. (cath.ch/imedia/cd/rz)
 
                    
                     
                 
                     
        
        




 
             
             
             
                                 
                     
        
         
                                 
                     
                     
                    