Le nouveau système d'arrosage installé dans les jardins du Vatican a permis d'économiser 60% d'eau | © I.Media
Vatican

Le Vatican veut réduire son empreinte carbone à zéro en 2050

Ayant adhéré à l’Accord de Paris en 2022, l’État de la Cité du Vatican, a dû cette année, comme les autres pays, présenter un plan d’action pour réduire l’émission de ses gaz à effet de serre, qui atteignent 19’000 tonnes, et s’engage à atteindre zéro émission en 2050. 

Dans ce document officiel intitulé «Contribution déterminée au niveau national» (CDN), qui doit être renouvelé tous les cinq ans, le plus petit État du monde – avec ses 44 hectares et ses 421 résidents – s’est engagé d’ici à 2030 à réduire les gaz à effet de serre de 20 % par rapport au niveau de 2011. 

Ce programme daté de mai 2023, réalisé par le gouvernorat de la Cité du Vatican, précise que selon les estimations provisoires, en 2011, les émissions de CO2 vaticanes – mesure de l’impact des émissions de gaz à effet de serre – ont atteint près de 19’000 tonnes, réparties entre l’essence automobile (5’800 tonnes), le gazole automobile (6’500 tonnes), le gaz de chauffage (4’500 tonnes ), l’huile de chauffage (200 tonnes) et les hydrofluorocarbures (1’700 tonnes). 

Bien que le Vatican a contribué de façon «insignifiante» aux émissions mondiales, à hauteur d’environ 0,0000443 % en 2022, il entend bien devenir un État modèle. Il a entamé pour cela une réforme du secteur de l’énergie, en particulier de son chauffage.

À noter que le Vatican importe en grande partie son énergie, ne disposant ni de sources de combustibles fossiles, ni d’installations de production d’énergie, à l’exception de quelques sources renouvelables, comme les 2’400 panneaux solaires installés sur le toit de la Salle Paul VI sous le pontificat de Benoît XVI. Une production qui reste cependant «une quantité négligeable», souligne le rapport soumis à l’ONU. 

Par ailleurs, pour «accélérer la transition énergétique», le Vatican s’engage à promouvoir la mobilité durable de ses transports. Il a annoncé récemment vouloir convertir sa flotte au tout-électrique, afin de rendre son parc automobile neutre en carbone d’ici 2030.

Pas de pesticides au Vatican

En plus de l’énergie, le Vatican vise aussi la gestion de ses sols et la sylviculture. Fin 2020, le responsable de la Direction des infrastructures et des services, le Père Rafael García de la Serrana Villalobos, annonçait à Vatican News qu’aucun pesticide n’avait été utilisé au sein des jardins du Vatican dans l’année. Il rapportait aussi qu’un nouveau système d’arrosage avait été installé, permettant d’économiser environ 60 % des ressources en eau et que des projets de reforestation avaient permis de planter 300 arbres d’essences différentes entre 2018 et 2020.

Plusieurs projets de gestion environnementale ont été planifiés, rapporte encore le document de cinq pages, afin de «réduire les émissions de substances nocives pour le réchauffement climatique et la couche d’ozone, gérer la production de déchets de manière durable et encourager la récupération et le recyclage». La vente de produits en plastique à usage unique a d’ailleurs été éliminée en 2019.

Mais les marges d’amélioration sont «minimes» compte tenu de l’exiguïté du territoire et de ses initiatives déjà réalisées, préviennent les experts du Vatican. Le petit État institué en 1929 garde pour «référence» l’encyclique Laudato si’ du pape François, document vert de son magistère publié en 2015. 

Selon le site (cath.ch/imedia/cd/bh)

Le nouveau système d'arrosage installé dans les jardins du Vatican a permis d'économiser 60% d'eau | © I.Media
29 novembre 2023 | 17:17
par I.MEDIA
Temps de lecture: env. 2 min.
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