L’Eglise catholique s'associe aux funérailles du roi de Thaïlande

L’Eglise catholique en Thailande s’est associée à la célébration des funérailles du roi de Thaïlande le 26 octobre 2017. La cérémonie de crémation du roi Rama IX Bhumibol Adulyadej, un an après sa mort, est un événement considérable pour la Thaïlande, à cause de la longueur de son règne et de la dévotion populaire à son égard.

Trente-deux représentants d’Etats étrangers sont présents à la cérémonie de crémation du roi défunt, parmi lesquels Mgr Paul Paul Tschang In-Nam, nonce apostolique en Thaïlande, Mgr Giambattista Diquattro, nonce apostolique en Inde et au Népal, en tant qu’envoyé du pape François et du Saint-Siège, ainsi que le cardinal François-Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok.

Bhumibol Adulyadej , né le 5 décembre 1927 à Cambridge (Massachusetts) est mort le 13 octobre 2016 à Bangkok. Il a été couronné en 1950 sous le nom dynastique de Rama IX.  Souverain constitutionnel, il est le chef de l’État. À sa mort, il était le plus ancien chef d’État en exercice, étant resté sur le trône pendant 70 ans, 4 mois et 4 jours.

Les chrétiens sont unis avec l’ensemble du pays pour cet hommage au roi

Le jour de la crémation, le 26 octobre, «nous demandons à tous les catholiques de déposer des fleurs de santal près des répliques de crématorium les plus proches de leur domicile, et d’y aller en groupe, accompagnés de religieuses et des prêtres. Cela permettra de montrer aux Thaïlandais d’autres confessions que les chrétiens sont unis avec l’ensemble du pays pour cet hommage au roi», explique à Eglises d’Asie Mgr Vissanou Thanya-Anan, secrétaire-général adjoint de la conférence épiscopale. Parallèlement aux cérémonies de funérailles, la conférence épiscopale de Thaïlande a organisé plusieurs célébrations et événements pour rendre hommage au roi défunt.

95% des 68 millions de Thaïlandais sont bouddhistes. On ne compte qu’environ 300’000 catholiques. Ces derniers, comme une très grande majorité des Thaïlandais, révèrent le roi Bhumibol.

Le roi de Thaïlande, «protecteur de toutes les religions»

Par le passé, l’Eglise catholique s’est déjà associée aux célébrations organisées en l’honneur du roi. Sa participation active aux cérémonies de funérailles s’explique par les relations anciennes solides avec la monarchie thaïlandaise.

Si, depuis la Constitution de 1932, le roi doit être bouddhiste, il est aussi le «protecteur de toutes les religions», en vertu de l’article 7 de la Constitution de 2016. Le roi Bhumibol, qui avait passé un an à l’école Mater Dei de Bangkok dirigée par les religieuses ursulines, avait rencontré le pape Jean XXIII au Vatican en 1960 et le pape Jean-Paul II lorsque celui-ci est venu en visite officielle en Thaïlande en 1984. (cath.ch/eda/mp)