La fusion des oeuvres d'entraide protestantes EPER et PPP votée par l'Eglise évangélique réformée de Suisse |  © EPER
Suisse

L'Eglise évangélique réformée fusionne l’EPER et Pain pour le prochain

Le Synode de l’Eglise évangélique réformée de Suisse EERS, lors d’un vote «en ligne» le 2 novembre 2020, a approuvé la fusion des œuvres d’entraide des Eglises protestantes de Suisse EPER et «Pain pour le prochain» (PPP).

Il s’agit d’une étape importante dans le processus de fusion des deux œuvres d’entraide. La question du respect des compétences de l’EERS dans la procédure pour les nominations au Conseil de fondation a suscité un certain débat.

Exercer une action plus globale

En tant qu’organisations des Eglises réformées, PPP et EPER fusionnent parce qu’elles veulent se compléter dans leur travail et exercer une action plus globale, selon l’Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS). La nouvelle œuvre portera le nom de «Entraide Protestante Suisse (EPER)». La marque Pain pour le prochain continuera toutefois d’exister.

«Le travail de l’EPER et de PPP se complète parfaitement. La fusion permettra aux deux œuvres d’entraide de renforcer leur position dans un environnement de plus en plus concurrentiel, tout en optimisant encore l’impact de leurs projets en Suisse et à l’étranger», déclare Daniel Reuter, vice-président du Conseil de l’EERS et membre des conseils de fondation de l’EPER et de PPP.

«Cette fusion a été discutée à maintes reprises, mais toujours au conditionnel. Maintenant, ce projet devient réalité. Je remercie le Synode qui nous permet de franchir un pas courageux vers l’avenir».

Fusion effective sur le plan juridique en 2021

Les statuts de fondation modifiés ont été adoptés par le Synode avec 72 voix contre 2. Ce dernier a, en outre, pris connaissance d’un rapport sur la fusion, des projets de contrat de fusion et de règlement d’organisation. Auparavant, ces documents avaient été soumis pour examen à l’Autorité fédérale de surveillance des fondations qui a estimé qu’ils pouvaient être approuvés. La fusion sera effectuée sur le plan juridique dans le courant de l’année prochaine et la nouvelle appellation sera utilisée dès le 1er janvier 2022.

La manière de respecter les compétences du Conseil de l’EERS dans la nomination et l’élection des membres du Conseil de fondation a suscité un débat. Divers amendements sur ce sujet avaient été traités durant le synode de juin dernier. «Cette fusion est le moment idéal pour examiner de plus près l’identité ecclésiale de la future œuvre. Elle nous permet de repenser la coopération entre l’EERS, les Eglises membres et paroisses d’une part, et la future œuvre d’autre part», poursuit Daniel Reuter.

Les deux fondations ont répondu aux demandes du Synode en lançant le projet «Identité ecclésiale et collaboration avec les Eglises». Une équipe composée de représentantes et représentants des Eglises et des œuvres poursuivra cette réflexion au cours des deux prochaines années.

Pas d’incidence sur la campagne œcuménique de carême

Serge Fornerod, responsable des relations extérieures de l’EERS, a précisé à cath.ch que cette fusion EPER-PPP n’aura aucune incidence sur la campagne œcuménique de carême menée conjointement avec l’œuvre d’entraide catholique Action de Carême et catholique chrétienne Etre Partenaires. «C’était une condition de départ de la fusion et aussi le vœu des Eglises». L’œuvre d’entraide protestante continuera de participer à la campagne œcuménique sous le nom de Pain pour le prochain. (cath.ch/be)

La fusion des oeuvres d'entraide protestantes EPER et PPP votée par l'Eglise évangélique réformée de Suisse | © EPER
2 novembre 2020 | 16:35
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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