Les armes nucléaires sont une «»�tragique illusion de paix»«�        

Les armes nucléaires ne procurent qu’une «»�tragique illusion de paix»«�, a affirmé Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, le 23 avril 2018. Le haut prélat s’exprimait lors d»«�une commission préparatoire à la conférence de révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) prévue en 2020.

«»�Les armes nucléaires, a ainsi affirmé Mgr Jurkovič, contribuent à semer une mentalité de peur, de violence et de domination, qui a un impact sur toute la famille humaine»«�. Loin de créer un sentiment de sécurité, les armes nucléaires engendrent des «réalités dangeureuses» de menaces de prolifération.

Des ressources gaspillées pour le développement humain

Pour le Saint-Siège, la non-prolifération et le désarmement ne sont donc pas seulement des responsabilités éthiques mais également des obligations légales et morales. En effet, la course aux armements prive les personnes défavorisées des ressources nécessaires pour réduire la pauvreté et favoriser le développement humain intégral. Au lieu d’être investies dans le développement, ces ressources sont gaspillées, a déploré Mgr Jurkovič.

Le désarmement, cheval de bataille du Saint-Siège

Le désarmement nucléaire est un sujet phare de la diplomatie du Saint-Siège. Ainsi, en septembre 2017, le Vatican a été un des premiers Etats à signer le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Lors des négociations de ce traité, le pape François avait envoyé un message demandant de «dépasser la dissuasion nucléaire» qui n’est, selon lui, qu’une «stabilité basée sur la peur». En octobre dernier, le pontife avait évoqué un «risque de suicide de l’humanité» au sujet de la course à l’arme atomique.

Entré en vigueur en 1970, et signé en 1971 par le Saint-Siège, le TNP vise à réduire le risque que l’arme nucléaire se répande à travers le monde. Cependant, trois grandes puissances nucléaires ne l»«�ont jamais signé : l»«�Inde, la Pakistan et Israël. D»«�autres se sont retirés, comme la Corée du Nord en 2003. Une révision de ce traité est actuellement en discussion à l’ONU. (cath.ch/imedia/pad/rz)