Les catholiques genevois satisfaits de la reprise des messes

L’abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal à Genève, a exprimé sa satisfaction après la décision de la Chambre constitutionnelle de lever l’interdiction des célébrations religieuses dans le canton. L’effet suspensif accordé par le tribunal est immédiat. Les messes publiques pourront être célébrées dès le week-end des 5 et 6 décembre 2020, dans le respect des normes sanitaires, précise-t-il.

«Sitôt la nouvelle de la levée de l’interdiction tombée, nous avons communiqué aux paroisses et aux agents pastoraux qu’ils pouvaient reprendre les célébrations liturgiques», a expliqué, le 4 décembre 2020, à cath.ch Pascal Desthieux. Le vicaire épiscopal se dit très satisfait de la décision qui correspond aux revendications exprimées par voie de communiqué de presse le 27 novembre.  «En fait nous avions écrit une semaine plus tôt au Conseil d’Etat pour solliciter une discussion sur la reprises des cultes.  Sans réponse de sa part, nous avons alerté l’opinion publique. J’ai encouragé la démarche des laïcs qui ont déposé le recours. Je trouve très bien que les fidèles prennent leurs responsabilités pour réclamer leurs droits. Chacun peut et doit agir à son niveau.»

Reprise des normes appliquées après le confinement du printemps

Le vicaire épiscopal a également indiqué être en discussions intensives avec les services du médecin cantonal pour déterminer les mesures sanitaires qui restent imposées aux fidèles dans la limite de la jauge fédérale de 50 personnes. «En fait il s’agira de reprendre dans leur quasi-intégralité les plans de protection élaborés pour les églises au moment de la sortie du confinement de printemps».

L’abbé Desthieux en appelle aussi à la créativité des communautés et des paroisses pour préparer et célébrer la fête de Noël en permettant au plus grand nombre de participer. Il annonce également une veillée de Noël transmise sur la télévision locale Léman bleu.

La jauge fédérale de 50 personnes reste contestable

Pour l’abbé Desthieux, la jauge fédérale de 50 personnes pour les services religieux reste contestable. «Ce n’est évidemment pas une interdiction totale, mais cela reste une limitation contraignante et disproportionnée. Il serait beaucoup plus légitime et logique de limiter le nombre de participants selon la surface disponible comme cela se fait pour les clients des grands magasins. Pour les églises les plus grandes, pour pourrions  accueillir en toute sécurité facilement jusqu’à 150 personnes.»  Il verrait d’un très bon œil une intervention de la Conférence des évêques suisses (CES) auprès du Conseil fédéral.

La cellule covid du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), a apporté le 4 décembre quelques précisions pour l’organisation des offices. L’ordonnance du Conseil fédéral du 28 octobre reste applicable. Elle stipule que les services religieux sont limités à 50 personnes. Selon les directives de la Conférence des évêques, suisses les acteurs liturgiques: prêtres, diacres, sacristains et sacristines, organistes, chantres, lecteurs et lectrices, servants et servantes de messe n’entrent pas dans ce quota. (cath.ch/mp)