Les «deux jeunes mariés» de l’IOR pourront rester au Vatican
Deux employés de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) avaient perdu leur emploi en octobre 2024 après s’être mariés ensemble, ce qu’interdit le règlement. Un accord a récemment été trouvé leur permettant de conserver une place au Vatican.
Silvia Carucci et Domenico Fabiani avaient engagé en janvier 2025 une procédure pour harcèlement et demandé des dommages et intérêts pour le préjudice causé par la cessation de leur contrat. Les deux époux employés de l’IOR avaient contracté mariage le 31 août 2024. Ils avaient annoncé leur union à leur employeur dès février de la même année. Or quelques mois plus tard, en mai 2024, un nouveau règlement interne a été rendu public interdisant «l’emploi de conjoints, de parents par le sang jusqu’au quatrième degré et de parents au premier et au deuxième degré» au sein du personnel de l’Institut.
«Accord transactionnel» conclu
Sur la base de ce règlement, ils avaient tous deux été remerciés en octobre 2024. Ils avaient dû vivre plus d’un an sans salaire, ceci avec un crédit immobilier à rembourser et trois jeunes enfants à charge, issus d’une précédente union.
Mais les deux jeunes mariés vont être réintégrés à la curie à partir du 1er décembre, rapporte le quotidien italien Il Messagero. Le 7 novembre 2025, le tribunal du Vatican a annoncé qu’un «accord transactionnel» avait enfin été conclu entre les parties.
Lorsque l’affaire éclaté, certains membres de l’Adlv (le syndicat du Vatican) étaient intervenus, tout comme plusieurs cardinaux, pour faire pression sur le pape François et les dirigeants de la banque du Vatican. Jorge Bergoglio n’avait toutefois pas voulu agir directement, peut-être pour ne pas mettre dans l’embarras le directeur de l’IOR Gianfranco Mammì, qui était aussi son grand ami. Les dirigeants de la ‘banque du Vatican’ étaient restés inflexibles, affirmant que le nouveau règlement n’admettait aucune exception et qu’il avait été adopté précisément pour ne pas créer de précédent.
«L’effet Léon XIV»?
Maintenant que l’accord a été conclu, il est possible que l’un des deux fonctionnaires soit absorbé dans une autre administration de la curie, peut-être au Gouvernorat. Selon Il Messagero, au Vatican, on commente ce ‘happy end’ en disant: «C’est l’effet du pape Léon XIV». Certains observateurs mettent effectivement en avant le style plus conciliant du nouveau pontife et sa meilleure relation avec la curie romaine que ce qui a pu être le cas avec le pape François. (cath.ch/ilmessagero/arch/imedia/rz)





