Les évêques français redisent leurs inquiétudes sur la «fin de vie»
La Conférence des évêques de France (CEF) se dit inquiet des «perspectives alarmantes» auxquelles un «droit à mourir» exposerait les personnes les plus vulnérables. Les prélats ont toutefois salué l’adoption par l’Assemblée nationale de la proposition de loi sur les soins palliatifs.
L’Assemblée nationale française a adopté en première lecture le 27 mai 2025 une proposition de loi majeure sur la fin de vie, instaurant un «droit à l’aide à mourir». Le texte a été approuvé par 305 voix contre 199 et doit désormais être examiné par le Sénat. Parallèlement, une autre proposition de loi visant à renforcer les soins palliatifs a été examinée, qui souligne la volonté d’aborder la fin de vie de manière globale.
Les évêques de France ont réagi à ce vote dans un communiqué. Ils s’y disent profondément inquiets des conséquences pour la société française et des perspectives alarmantes auxquels un «droit à mourir» exposerait en particulier les Français les plus vulnérables.
Soutien aux soignants
L’Église catholique en France est engagée depuis le début dans le débat sur la fin de vie, ayant exprimé à plusieurs reprises publiquement ses positions. Elle l’a récemment fait dans le cadre de la Conférence des responsables de cultes en France (CRCF). La lettre ouverte déplorait notamment que «la terminologie choisie – ‘aide à mourir’ – masque la nature véritable de l’acte: l’administration volontaire d’un produit létal, notent les responsables religieux.»
Dans le communiqué du 27 mai, la CEF adresse «un message de soutien aux innombrables soignants, psychologues, psychiatres et psychothérapeutes, éthiciens, juristes, haut-fonctionnaires, et tant d’autres acteurs de la société civile, qui s’élèvent depuis maintenant plus de deux ans et demi, contre un texte législatif qui mettrait profondément à mal le pacte social et le modèle de soins français, jusqu’à présents salués et reconnus partout dans le monde.» (cath.ch/com/arch/rz)