Les exorcistes mettent en garde contre l'ésotérisme et la magie dans le tourisme
L’Association internationale des exorcistes (AIE) met en garde contre une tendance à «inventer des traditions prétendument magiques et ésotériques« à des fins touristiques et commerciales.
L’association, reconnue par l’Église, observe une multiplication des «marchés magiques», des événements de voyance et des fêtes de sorcières organisés par les communes et les associations culturelles autour des fêtes religieuses, saisonnières et civiles.
Les médias et les réseaux sociaux contribuent à la diffusion de ces légendes, ce qui est certes lucratif sur le plan économique, mais fausse la vérité historique, selon l’AIE.
Un village de sorcières dans le Latium
L’AIE cite comme exemple le village de Calcata, dans la région du Latium, qui a connu un nouvel essor dans les années 1970 grâce à des artistes. Il est depuis devenu célèbre grâce au récit du Borgo delle streghe (village des sorcières), qui s’appuie, selon l’association, sur des rapports non corroborés faisant état d’énergies ésotériques, d’anciens lieux de culte et de phénomènes surnaturels.
De telles affirmations se retrouvent certes dans des articles et des brochures touristiques, mais elles n’ont aucun fondement historique. Elles attirent néanmoins de nombreux visiteurs, en particulier à Halloween.
Pour l’AIE cette évolution dépasse le cadre des phénomènes purement culturels et revêt également une dimension pastorale et morale préoccupante pour les pasteurs et les exorcistes. Même de bonnes intentions visant à stimuler l’économie locale ne peuvent justifier que des personnes soient induites en erreur par des contenus spirituels inventés.
L’Association internationale des exorcistes existe depuis 1994. En 2014, le Vatican a officiellement reconnu cette association. Selon ses propres informations, l’association compte environ 900 exorcistes actifs et 130 exorcistes auxiliaires. (cath.ch/kap/mp)