Yaoundé: Crise du mariage, au Cameroun aussi

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Yaoundé, 4 mai (APIC) Une véritable crise du mariage s’est installée au Cameroun, où les unions deviennent de moins en moins rares. Les jeunes choisissent de plus en plus l’union libre, moins contraignante, à leurs yeux, révèle une enquête du quotidien gouvernement «Cameroun-Tribune». Ces tendances ont été confirmées par les prêtres, pasteurs et officiers d’état civil du pays.

A cause de la crise économique qui a longtemps frappé le Cameroun, les jeunes des deux sexes se marient tard: entre 30 et 40 ans, ou dans le pire des cas, refusent de se marier. Selon les religieux et responsables de mairies interrogés, la crise du mariage est aussi due à un égoïsme qui se développe avec le «progrès» et la fin de la solidarité africaine. En clair, ont-ils souligné, «lorsqu’on trouve un emploi, on profite au maximum en évitant de s’unir à quelqu’un qui pourrait apparaître comme un simple consommateur dans le foyer».

Les couples qui choisissent de vivre en union libre, ne s’interrogent pas sur ses avantages fiscaux. Par contre, ils estiment que lorsqu’on «gère seul son salaire, on a plus de liberté pour pouvoir se suffire». Un jeune qui a préféré ce mode de vie avec sa copine, a déclaré au journal:

La crise du ménage est aussi liée au mariage précoce et au mariage forcé des jeunes filles. Pendant très longtemps, dans certaines tribus du pays, les femmes étaient données en mariage dès la naissance. Cette pratique qui était très répandue en Afrique noire, consistait à attacher un morceau de tissu à la main de la nouvelle au nom de son futur époux qui était généralement son cousin, plus âgé. De son adolescence à la maturité, elle connaissait déjà le futur époux, même si elle ne la jamais vue. «Lorsque ces jeunes filles se marient, elles se sentent mal à l’aise, car elles ont des rapports avec des partenaires aussi jeunes qu’elles».

Neuchâtel: Un concordat a été signé entre les trois Eglises reconnues et l’Etat

Un pas œcuménique important

Neuchâtel, 4 mai 2001 (APIC) Un texte régissant les relations entre les trois Eglises reconnues et l’Etat du canton de Neuchâtel a été signé mercredi 2 mai. Ce concordat, qui doit encore être adopté par le Grand Conseil, est considéré par les trois autorités ecclésiales comme un pas important dans le dialogue œcuménique.

Le nouveau texte remplacera les trois concordats encore en vigueur, datant de 1942, qui régissaient les relations entre l’Etat d’un côté et chacune des trois communautés reconnues, à savoir l’Eglise catholique romaine, l’Eglise évangélique réformée et l’Eglise catholique chrétienne. Sa signature par cinq membres du gouvernement et les représentants des trois Eglises, dont Mgr Bernard Genoud, évêque du diocèse, a été qualifié d’»acte historique» par le président du Conseil d’Etat, Thierry Béguin. Si le Grand Conseil neuchâtelois l’adopte lors de sa session de juin, il entrera en vigueur en même temps que la nouvelle Constitution, en principe au début 2002.

Le nouveau concordat, signé après plus de trois ans de discussions, simplifie et unifie les différentes bases légales et, comme l’a rappelé Thierry Béguin, consacre l’esprit œcuménique voulu par les institutions par un partage des biens. Ainsi, les bâtiments seront mis à disposition des communes aux trois Eglises et non plus au profit d’une seule. Enfin, la subvention allouée par l’Etat – un montant de 200’000 francs versé depuis 1942 – sera actualisé. Une somme de 1,5 millions de francs sera répartie entre les trois institutions selon une clé définie par elles.

Développer la pastorale de proximité

A l’issue de la signature du document, le vicaire épiscopal de Neuchâtel, l’abbé André Duruz, a exclu que l’augmentation de la subvention de l’Etat ne remplace la contribution des catholiques, à peine suffisante pour assurer le financement de la pastorale.

Il espère cependant qu’elle lui permettra de mettre sur pied de nouveaux projets, notamment aller encore plus à la rencontre des gens. Il souhaite notamment mettre en place des aumôneries dans les écoles secondaires et développer une pastorale de rencontre et de dialogue. «Non pas pour faire la promotion de l’Eglise, mais dans un esprit d’ouverture», a-t-il précisé. (apic/imp/bb)

4 mai 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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